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Assassinat de Narumi Kurosaki : le procès en appel de Nicolas Zepeda s'ouvre ce mardi

Nicolas Zepeda avait utilisé les réseaux sociaux de Narumi Kurosaki pour envoyer des messages à ses proches en se faisant passer pour elle. [Claudio REYES / AFP]

Le procès en appel de Nicolas Zepeda, jugé pour l'assassinat de Narumi Kurosaki, son ex-petite amie, s'ouvre ce mardi 21 février, à Vesoul.

Nicolas Zepeda n'a jamais cessé de nier. Condamné en première instance à 28 ans de réclusion pour l'assassinat en France de Narumi Kurosaki, son ex-petite amie japonaise, le Chilien a fait appel de cette décision. Il est donc rejugé à partir de ce mardi 21 février, à Vesoul (Haute-Saône).

Les faits qui lui sont reprochés remontent à 2016. Narumi Kurosaki, étudiante japonaise de 21 ans à l'époque, était arrivée en France cette année-là, pour apprendre le français. Peu avant cela, elle avait rompu avec Nicolas Zepeda, rencontré lorsqu'ils étudiaient tous les deux au Japon.

Sans la prévenir, ce dernier était venu la retrouver à Besançon, passant la nuit du 4 au 5 décembre 2016 dans la chambre universitaire de la victime. Ce soir-là, des témoins ont dit avoir entendu des «hurlements de terreur» et un bruit sourd «comme si on frappait». Personne n'a revu la jeune femme et son corps n'a jamais été retrouvé.

Plusieurs autres éléments ont pesé en défaveur de Nicolas Zepeda lors du premier procès, notamment le fait qu'il avait acheté un bidon de cinq litres de combustible ainsi qu'une boîte d'allumettes peu avant la disparition de la victime.

Il avait en outre utilisé les réseaux sociaux de Narumi Kurosaki pour envoyer des messages à ses proches en se faisant passer pour elle. Une manière, selon l'accusation, de retarder le lancement des recherches le temps de rentrer au Chili, son pays d'origine d'où il a été extradé en juillet 2020 vers la France.

«L'espoir d'un aveu»

Avec l'ouverture de ce nouveau procès, l'attitude de Nicolas Zepeda, 32 ans, est au centre de toutes les interrogations : va-t-il continuer de clamer son innocence ? Lors du premier procès, sa détermination avait un temps paru vaciller lors d'une audience à haute tension, alors qu'il était accablé par les éléments du dossier et soumis au feu des questions.

Sa propre avocate, Jacqueline Laffont, avait semblé lui tendre la main pour d'hypothétiques aveux. Mais Nicolas Zepeda n'avait pas flanché. En larmes, il avait tapé du poing sur la table et crié : «Je n'ai pas tué Narumi ! Moi aussi je veux savoir !».

Randall Schwerdorffer, avocat de l'homme qui partageait la vie de Narumi Kurosaki au moment de sa disparition, se souvient d'avoir vu Nicolas Zepeda «très chancelant plusieurs fois». Aussi, il «garde l'espoir d'un aveu dans ce second procès».

Comme en avril 2022, un dispositif spécifique sera mis en place à partir de mardi pour permettre à toutes les personnes impliquées de suivre les débats. Des traductions simultanées en espagnol et japonais sont prévues, et des témoins seront entendues en visioconférence du Japon ou du Chili, en fonction des décalages horaires.

Le procès doit durer deux semaines et donc s'achever au plus tard le 8 mars. A nouveau présumé innocent, Nicolas Zepeda est cette fois-ci défendu par Antoine Ney et risque la perpétuité.

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