Ce mercredi matin, la police a ouvert le feu sur un individu qui a blessé plusieurs personnes à l'arme blanche à la gare du Nord, à Paris. L'auteur des faits a été neutralisé.
Le pire a été évité. Plusieurs personnes ont été blessées par arme blanche, ce mercredi, à la gare du Nord à Paris. Le bilan provisoire fait état de six victimes, dont une en urgence absolue.
«Il s'agit de deux hommes de 36 et 41 ans, usagers de la gare, d'un policiers de 46 ans affecté à la police aux frontières (PAF) de la Gare du Nord, et de trois femmes de 40, 47 et 53 ans, usagères de la gare. Seule l'homme de 36 ans est encore hospitalisé à cette heure, son pronostic vital n'étant pas engagé», a noté le parquet.
L'assaillant a très vite été interpellé par les forces de l'ordre, qui ont dû faire usage de leur arme pour le maîtriser. Selon nos informations, le policier de la PAF (police aux frontières) a été blessé légèrement alors qu’il tentait de ceinturer le suspect. Les motivations de ce dernier restent encore à déterminer mais son pronostic vital est engagé.
D'après une source proche du dossier, il s'agit d'un homme de type maghrébin, arrivé en France il y a trois ans. Pour l'heure, la réelle identité du suspect reste inconnue. L'individu est en effet connu de la justice sous trois noms de nationalité lybienne et d'autres de nationalité algérienne, pour des faits de droit commun, notamment des faits de violences. Il a été condamné à une amende pour violation de domicile et à quatre mois de prison avec sursis pour vol.
«L'identification précise du mis en cause est en cours, ce dernier étant enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l'objet», a expliqué le parquet.
«Il pourrait s'agir d'un homme né en Libye ou en Algérie et d'une vingtaine d'années, dont l'âge exact n'est pas confirmé. Il a été hospitalisé et est en cours d'opération. Il n'a pas pu être auditionné compte tenu de son état de santé», a-t-il ajouté.
L'assaillant est sous deux obligations de quitter le territoire français (OQTF), dont une sous l'identité libyenne datant de l'été 2022 mais celle-ci ne pouvait pas être appliquée en raison de la situation instable en Libye. Selon les policiers, le suspect aurait parlé en arabe au moment de son interpellation.
Les faits se sont déroulés vers 6h45, provoquant la perturbation de nombreux trains en provenance et au départ de Paris. Un périmètre de sécurité avait également été déployé.
Le parquet a ouvert une enquête confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
Arrivé sur place aux alentours de 9h00, et entouré d'un conséquent dispositif de sécurité pour «remercier les forces de l'ordre», le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé que l'agresseur avait été hospitalisé et qu'il se trouvait actuellement «entre la vie et la mort».