Dans un communiqué publié mardi, la Fnac a mis fin à la polémique autour du jeu de société «Antifa» en annonçant sa remise en vente.
Finalement, les clients de la Fnac pourront se procurer le jeu de société «Antifa», au coeur d'une polémique. Dans un premier temps retiré de la vente après des critiques sur Twitter, le produit a été remis dans les rayons ce mardi. Dans un communiqué, l'enseigne a estimé qu'il ne comportait «rien de nature à justifier un refus de le commercialiser».
Le débat avait été lancé dimanche, en ligne, par un tweet du syndicat des commissaires de police nationale (SCPN), qui reprochait à la Fnac de «mettre en avant les antifas, qui cassent, incendient et agressent dans les manifestations» en proposant ce jeu à la vente. Dans la foulée, des élus du Rassemblement national avaient eux-aussi interpellé le distributeur, dénonçant ce produit.
Ce « jeu » est en vente à la Fnac. @Fnac un commentaire pour ainsi mettre en avant les antifas, qui cassent, incendient et agressent dans les manifestations? #Police #antifa pic.twitter.com/gR6jNXyCKR
— Commissaires de la Police Nationale SCPN (@ScpnCommissaire) November 26, 2022
Dans son communiqué publié mardi, la Fnac a expliqué que le jeu «Antifa», créé par le site «La Horde» et édité par les éditions Libertalia, «n'avait pas été référencé au niveau du groupe». S'il était vendu dans certains magasins, c'était donc parce qu'eux-mêmes avait décidé de le mettre en rayon, «comme ils en ont la liberté».
L'enseigne a d'abord décidé de suspendre la vente «à titre de précaution», puisqu'elle ne connaissait pas «le contenu exact de ce jeu» et attendait «une vérification approfondie» de ses équipes. Or, après avoir «analysé en profondeur» le jeu «Antifa», la Fnac a décidé qu'il pouvait être commercialisé.
Un «jeu de simulation»
Elle a donc levé la suspension de vente et a replacé le jeu dans ses rayons, «conformément à sa mission de diffuseur culturel qui commercialise tout ce qui est autorisé par la loi, dans l'esprit qui a toujours été le sien de liberté et de diversité».
Sur le site de la Fnac, le jeu «Antifa» est référencé comme «un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local», au travers d'«actions qui vont vous demander du temps, des moyens, et un peu d'organisation».
L'éditeur Libertalia, qui avait dénoncé lundi des «allégations mensongères émanant de l'extrême droite», a vu ses ventes augmenter grâce à ce coup de projecteur inattendu. Désormais épuisée sur son site, la nouvelle édition du jeu «Antifa» est en cours de réimpression.