Deux personnes ont été mises en examen après le décès, la semaine dernière dans le Var, d’un enfant de 7 ans, battu à mort. Il s’agit de la mère du garçon et de son compagnon, qui se trouvait sous le coup d’un mandat d’arrêt après une condamnation à une peine de prison.
Une mère et son compagnon ont été mis en examen dans l’enquête sur la mort du fils de la première, âgé de 7 ans et battu à mort dans la nuit du 12 au 13 octobre à La Seyne-sur-Mer, dans le Var.
Le procureur de Toulon, Samuel Finielz, a indiqué mardi que l’individu, âgé de 34 ans, a été placé en détention provisoire. Il est mis en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans et a reconnu les faits. La mère, âgée de 32 ans et qui est enceinte, est écrouée depuis vendredi dernier. Elle est poursuivie pour non-dénonciation de crime et abstention volontaire d’empêcher un crime commis contre un mineur de 15 ans, ainsi que non-assistance à mineur de 15 ans en danger.
Elle avait appelé les secours dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. Arrivés sur place, ceux-ci n’avaient rien pu faire, le cœur de l’enfant s’était déjà arrêté. Lors de sa garde à vue, elle avait expliqué aux enquêteurs que son compagnon était responsable du décès. Alors qu’il avait déjà brisé le bassin de sa victime quelques jours auparavant, sans que personne ne réagisse ou ne l’emmène à l’hôpital, le suspect s’était à nouveau défoulé sur lui, jusqu’à le tuer.
Recherché depuis le 30 août
L’individu s’était enfui du foyer avant l’arrivée des secours et des forces de l’ordre. Les enquêteurs se sont rendu compte que son casier judiciaire comportait huit mentions pour des faits de «vols, violences conjugales et menaces» sur de précédentes compagnes, a décrit le procureur. Il était même «recherché depuis le 30 août 2022 à la suite d’un jugement (…) le condamnant à la peine d’un an d’emprisonnement», a poursuivi le magistrat. Il se trouvait sous le coup d’un mandat d’arrêt.
Des proches du compagnon ont également été placés en garde à vue dans l’enquête, a ajouté le procureur. Ils auraient été présents les jours précédents le meurtre.
Samuel Finielz a aussi dévoilé que la mère était suivie depuis 2018 par l’Aide sociale à l’enfance et avait même été signalée en 2022 à la justice «en raison des carences éducatives et de conduites addictives et d’un père totalement absent». Le juge des enfants avait ordonné une mesure d’assistance en milieu ouvert mais celle-ci n’a pas eu lieu, «en raison de la carence de la mère aux rendez-vous fixés par le service».