En proie au trafic de drogue, certains quartiers de Grenoble (Isère) connaissent une augmentation de la violence. C'est le cas de celui de l'Arlequin, dans lequel une équipe de CNEWS a pu pénétré, grâce à une habitante.
Nour, habitante de Grenoble, a grandi dans le quartier de l'Arlequin. Et si le trafic de drogue y existait déjà durant son enfance, elle témoigne néanmoins d'un phénomène en accélération. A l'époque, «pour avoir de la cocaïne, il fallait vraiment être un adulte de 30 ans, raconte-t-elle à CNEWS. Aujourd'hui, des gosses de 12 ans vendent de la cocaïne».
Au pied des immeubles, des jeunes guettent l'arrivée de la police. Ils sont payés par les dealers pour ça, environ «10€ de l'heure» selon Nour. Elle explique que des candidats se présentent «tous les matins sur les points de deal, pour postuler».
Le salaire des guetteurs est bien inférieur à celui des dealers. L'un de ces derniers, qui a installé son trafic dans une commune voisine de Grenoble, assure gagner «200 à 300 euros par jour».
Nour, elle, a vu la violence «montée crescendo» ces dernières années dans le quartier de l'Arlequin. Elle évoque «des tirs» et «des fusillades», liés au trafic de drogue. Son propre fils est devenu guetteur pendant le confinement. Il est aujourd'hui incarcéré pour outrage et rébellion.