L'arrosage des golfs continue de faire polémique. En pleine sécheresse, un collectif de militants s'en est pris à deux golfs toulousains pour protester contre les dérogations accordées.
Deux golfs toulousains ont été endommagés par un collectif écologiste dans la nuit du 10 au 11 août, rapportent France Bleu et La Dépêche. En pleine sécheresse, les militants dénoncent les dérogations d'arrosage obtenues par les clubs.
Le collectif Kirikou, créé pour l'opération, a visé le club de Vieille-Toulouse et le golf Garonne des Sept Deniers. Il a bouché les trous avec du ciment et abîmé les pelouses.
Durant la nuit du 10 août toujours plus caniculaire et aride, l'ACTION KIRIKOU (réalisée entre autres par #ExtinctionRebellion #Toulouse) a ciblé les GOLFS du midi toulousain.#Canicule#Secheresse2022 #Golf pic.twitter.com/Q0beOHQ0Nm
— Extinction Rebellion Toulouse (@xrToulouse) August 11, 2022
D'après les militants, les clubs continuent d'arroser leur terrain alors que la France souffre de la sécheresse et que des restrictions d'eau sont imposées aux agriculteurs. «L'arrosage des greens, parcours et départs de golfs est autorisé par dérogation en raison du coût d'entretien de ces terrains très luxueux», dénonce le collectif dans un communiqué.
Toulouse a en effet été placé en zone «d'alerte renforcée» concernant la sécheresse, ce qui signifie l'arrêt de l'arrosage des pelouses en journée, l'interdiction pour les particuliers de laver leur voiture ou encore l'arrêt des fontaines. Les golfs doivent réduire d'au moins 60% leur consommation d'eau. Seuls les «greens» et les départs peuvent être arrosés.
Pour le collectif, cette dérogation n'a pas lieu d'être. Il réclame l'arrêt total de l'irrigation des golfs en cas d'alerte renforcée sécheresse et des comptes-rendus des clubs sur leurs données de prélèvement des eaux.
Les professionnels, eux, soutiennent qu'ils ont réduit leur consommation d'eau et que les terrains arrosés ne représentent qu'1 à 2% de la superficie totale des golfs, d'après la Fédération française de golf citée par France Bleu. Le directeur du golf de Garonne envisage de porter plainte.