Le commissariat de Compiègne, dans l’Oise, a été la cible de mortiers d'artifice, sans faire de blessé, dans la nuit de dimanche à lundi, et trois personnes ont été interpellées.
Dans la nuit de dimanche à lundi le commissariat de Compiègne, dans l’Oise, a été pris pour cible par des tirs de mortiers d’artifice. L’attaque n’a pas fait de blessé et trois personnes ont été interpellées.
Selon la procureure de la République, Marie-Céline Lawrysz, une patrouille de police a d'abord été victime de jets de projectiles, «essentiellement des pavés», dimanche vers 23h dans le quartier sensible du Clos des Roses, connu pour son trafic de stupéfiants, en particulier de crack et d’héroïne.
Les policiers ont alors mis «pied à terre» pour tenter d'interpeller les auteurs, une douzaine de personnes, qui ont pris la fuite. Au retour de la patrouille au commissariat, une heure plus tard, des mortiers d'artifice ont été tirés contre le bâtiment.
Des policiers en sont sortis pour prendre en chasse un véhicule «avec à son bord des personnes qui pourraient être les auteurs de ces tirs». Arrivés jusqu'au quartier du Clos des Roses, ils ont à nouveau été «victimes de tirs de mortiers et projectiles».
Après usage d'«armes intermédiaires» par les forces de l'ordre, trois personnes ont été interpellées.
Compiègne face aux trafics de drogues
Le maire LR de Compiègne, Philippe Marini, a réclamé lundi dans un communiqué «l'appui de policiers nationaux supplémentaires». «Ces intimidations n'arrêteront pas notre résolution à lutter contre tous les trafics», a-t-il écrit.
Selon ses chiffres, 36 kilogrammes de drogue ont été saisis en 2021 dans sa ville et «déjà plus de 22 kilogrammes depuis le début de l’année 2022».
Le 7 décembre dernier un policier avait été blessé au visage dans le quartier de Clos-les-Roses. L’agression s’était déroulée lors d’une intervention dans un point de deal, et les policiers avaient fait l’objet de tirs de mortiers d’artifice.