Après deux semaines de procès, les assises du Nord ont rendu leur verdict ce vendredi 1er juillet au procès de Dino Scala. Accusé de nombreux viols et agressions sexuelles, le «violeur de la Sambre» a été condamné à vingt ans de prison.
Un «désir sexuel sadique» anime Dino Scala, 61 ans, selon le parquet général. Le «violeur de la Sambre» comparaissait depuis le 10 juin devant les assises du Nord pour 17 viols, 12 tentatives de viol et 27 agressions ou tentatives d'agression sexuelle, dans un rayon de moins de 30 km autour de la Sambre, rivière traversant la frontière franco-belge. Il a été condamné à vingt ans de prison, la peine maximale, soit ce qu'avait requis le parquet hier.
«Sadisme sexuel»
En début de semaine, l’expert psychiatrique a décrit la «rage narcissique» qui fait basculer cet homme, dont les proches le décrivaient comme «Monsieur Tout-le-monde» avec une vie emprunte de «conformisme», dans un parcours de violeur en série. «Le facteur d'excitation, c'est l'agression», la peur de la victime et le fait de la dominer, ce qui caractérise un «sadisme sexuel», a développé le Dr Bensussan. Attaquer des femmes ou jeunes filles lui procurait un «sentiment de toute-puissance», a expliqué le psychiatre.
Comme pendant l'enquête, et depuis le début de son procès, Dino Scala a insisté sur son évolution grâce à sa psychiatre, et a assuré qu'être arrêté lui «a permis de redevenir quelqu'un de normal».
Si Dino Scala est reconnu coupable de ces 56 agressions sexuelles, le parquet général a toutefois précisé que «14 autres» faits, écartés par la juge d'instruction, «feront l'objet» après le procès «d'investigations complémentaires».