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Adolescente tuée en Saône-et-Loire : ce que l'on sait de son petit ami, le principal suspect

Selon les premiers témoignages recueillis par les enquêteurs, le suspect avait déjà eu par le passé «des paroles inquiétantes». [JEFF PACHOUD / AFP]

Le corps d’une jeune adolescente a été retrouvé sans vie ce jeudi 9 juin près de l’école du village de Clessé, en Saône-et-Loire. Au terme de sa garde à vue, son petit ami de 14 ans a confirmé qu’il était bien l'auteur du meurtre.

Un meurtre glaçant. Le corps d’une adolescente de 14 ans, lardé de coups de couteau, a été découvert ce jeudi à 6h40 derrière une école de Clessé, en Saône-et-Loire, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Mâcon. Rapidement suspecté, son petit ami âgé de 14 ans, a reconnu le meurtre.

Les enquêteurs ont très vite privilégié l'hypothèse d'une rupture amoureuse douloureuse. Le principal suspect était donc le petit ami de la victime.

tROIS COUPS DE COUTEAU AU NIVEAU DU COU

Lors de son interrogatoire, le jeune homme a rapidement avoué les faits. «Ses premières déclarations confirment qu'il a commis les faits d'homicide volontaire», a annoncé le procureur Éric Jallet, confirmant que l'enquête était donc ouverte «du chef d'assassinat».

«Il reconnaît avoir, comme à son habitude depuis quelques jours, convenu d'un rendez-vous avec cette jeune fille, qu'il s'était muni d'un couteau, qu'il avait discuté avec elle, qu'il avait placé ce couteau dans sa manche.

Après avoir discuté quelques instants avec elle, il lui avait porté trois coups de couteau au niveau du cou», a-t-il relaté. Ajoutant que la jeune fille «avait tenté de fuir et qu'il l'avait rattrapée, avait tenté de l'étrangler et avait porté à nouveau des coups de couteau, laissant [l'arme] sur place et rentrant chez lui».

Il voulait «tuer quelqu'un»

Interpellé à son établissement scolaire, l'adolescent de 14 ans a été placé en garde à vue dès 9h45. Lors des premières constatations, ses mains étaient couvertes de «blessures qui pouvaient être compatibles avec des coupures et des griffures. Des prélèvements ont été réalisés au niveau des ongles», a indiqué le procureur Éric Jallet.

Les premiers témoignages recueillis par les enquêteurs indiquent que le suspect avait déjà eu par le passé «des paroles inquiétantes». Il évoquait sa volonté de «tuer quelqu'un et notamment sa petite copine», avec laquelle il entretenait une relation émaillée de ruptures et de réconciliations, a ajouté le magistrat.

Au cours des différentes auditions, le jeune homme a d'ailleurs indiqué qu'il pensait que «son acte pouvait être facilité par le fait que la victime l'aimait. Il disait s'être entraîné au maniement du couteau et décrivait les coups portés avec précision».

Le procureur de la république de Mâcon a précisé que l'adolescent a été examiné par un expert psychiatre. Ce dernier a conclu à «une altération importante du discernement, sans abolition, le rendant accessible à ce stade à une sanction pénale». L'autopsie de la victime est encore en cours et l'affaire doit être confiée au pôle criminel du parquet de Chalon-sur-Saône, en vue d'une «ouverture d'information».

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