Après avoir été reconnu au journal télévisé, un homme de 58 ans, inscrit au fichier judiciaire automatisé des délinquants sexuels (Fijais), a pu être retrouvé et condamné à quatre mois de prison ferme pour non-justification de son adresse.
C’est le quotidien «La Montagne» qui s'est fait l'écho de cette affaire. L'individu, d'origine croate, a été amené sous escorte aux juges du tribunal de Roanne (Loire) le mercredi 20 avril.
Le parquet bordelais avait lancé un mandat d’arrêt à son encontre en janvier 2021 après avoir perdu sa trace.
En tant qu’inscrit dans le fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles et violentes (Fijais), l'homme était dans l’obligation de se signaler tous les six mois. En cause : une condamnation en 2014 à trois ans de prison pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans près de Bordeaux (Gironde).
Il donnait son avis à la télé sur la présidentielle
Le récidiviste ne répondait plus à ses obligations et restait introuvable. Mais il a pu être finalement identifié grâce à un reportage dans le journal télévisé de Roanne dans lequel il répondait aux questions d’un journaliste avant le premier tour de l’élection présidentielle.
Lors de la diffusion du reportage, le magistrat bordelais qui a eu affaire l’a reconnu et a pu prendre contact avec le bureau du procureur de la République de Roanne afin de l'interpeller.
Lors de son audience au tribunal, le mis en cause a déclaré : «Je sais que je dois donner mon adresse en raison de mon inscription au Fijais. Mais je suis en situation irrégulière en France et je risque l'expulsion.» Il a ajouté à propos de son arrêté de raccompagnement à la frontière : «J'aime la France, je n'ai plus d'attache en Croatie et je ne parle plus la langue».
Il a finalement été condamné à quatre mois de prison ferme et un mandat de dépôt a été décerné à son encontre.