Alors que quatorze personnes victimes de piqûres lors de soirées ont désormais porté plainte à Béziers (Hérault), le parquet de Grenoble (Isère), lui aussi concerné par des faits identiques, a indiqué que treize plaintes étaient désormais traitées de son côté.
Des analyses complètes ont été menées sur les victimes et trois sont pour le moment revenues, totalement négatives : pas de GHB ni d’autres produits ont été décelés, a indiqué le parquet. Toutefois, dans deux de ces trois analyses, les prélèvements étaient intervenus plus de 17 heures après les faits ce qui ne permet pas d’exclure formellement une administration toxique de GHB.
Pour les résultats de sept autres analyses, le laboratoire du CHU de Grenoble a d’ores et déjà indiqué que toutes les recherches de GHB ont été effectuées et sont négatives, poursuit le communiqué.
Par ailleurs, aucun suspect n’a encore été interpellé. Les policiers et gendarmes poursuivent activement leurs investigations sous la direction du parquet.
Des piqûres «très douloureuses»
A Béziers, les plaintes concernent des jeunes filles et des jeunes hommes, parfois mineurs. Ils ont affirmé avoir ressenti une piqûre à différents endroits du corps (cuisses, fesses, chevilles, bras, épaule, dos) alors qu'ils se trouvaient dans deux établissements, dans la nuit du 17 au 18 avril, a expliqué dans un communiqué le procureur, Raphaël Balland.
«C'était très douloureux», a affirmé à l'AFP une des victimes, 23 ans, touchée «à la cuisse, jusqu'au nerf sciatique». La jeune femme a affirmé avoir été emmenée aux urgences par des amies après avoir fait un malaise, «les yeux révulsés». Elle a aussi dit avoir été «paralysée du côté droit pendant deux jours».
Ces piqûres ont principalement «entraîné des symptômes sans gravité» tels que bouffées de chaleur, nausées, malaises ou pertes d'équilibre, a précisé le procureur.
Un appel à d'autres victimes potentielles
Une trentaine de mains courantes ont en outre été enregistrées au commissariat de Béziers, a indiqué une source proche du dossier. Une enquête pour administrations de substances nuisibles a été ouverte.
Le procureur de Béziers a appelé les potentielles autres personnes victimes de faits similaires à se manifester au plus vite auprès de la police, de la gendarmerie ou du centre hospitalier le plus proche. «Certaines substances telles que le GHB (la «drogue du violeur») ne sont plus décelables au bout de quelques heures à peine», a-t-il souligné.
A Nantes, des signalements de piqûres par 23 jeunes ayant fréquenté huit établissements nocturnes ont aussi été enregistrés.