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6.000 bouteilles de «gaz hilarant» saisies à Charenton-le-Pont

Un des individus avait sur lui 5.800 euros. [Ludovic MARIN / AFP]

Au détour d'une patrouille, la Bac territoriale a pris sur le fait trois individus qui chargeaient des cartons de bouteilles de protoxyde d'azote, vraisemblablement destinés à être vendus sous le manteau pour un usage récréatif de ce produit qu'on appelle aussi «gaz hilarant» et très dangereux pour la santé quand il est inhalé.

C'était un chargement comme il aurait pu y en avoir d'autres ce samedi près d'une entreprise de box de stockage à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Mais quand les policiers de la Bac territoriale en patrouille ont ralenti leur véhicule pour observer les trois individus occupés à charger une camionnette, leur comportement a changé.

Des sources concordantes indiquent que les trois hommes se sont immédiatement arrêtés, montrant des signes de nervosité. Mettant pied à terre, les effectifs de la Bac ont alors découvert une cargaison importante de bouteilles de protoxyde d'azote, produit de plus en plus vendu au marché noir pour l'utiliser en gaz hilarant.

vENTE ILLICITE

Depuis le mois de juin dernier, la loi restreint la possibilité de se procurer du protoxyde d'azote dans le commerce. Il est désormais interdit d'en vendre à des mineurs, et les majeurs qui veulent en acheter doivent pouvoir justifier son usage professionnel légal.

Dans la camionette, sur les palettes à proximité et dans des box de stockage, les policiers ont au total saisi dans cette affaire environ 6.000 bouteilles du gaz convoité, suspectées d'être destinées à la vente illicite. Un des individus avait sur lui 5.800 euros. Tous les trois se sont montrés confus sur l'explication à donner à ce chargement. Ils ont affirmé ne rien savoir de sa provenance ni de sa destination et sont suspectés, selon une source proche du dossier, d'être des hommes de main.

UNE CARGAISON «HORS DU COMMUN»

«Les arrestations concernant le protoxyde d'azote concernent habituellement de petites quantités de bouteilles», explique à CNEWS Reda Belhaj, secrétaire départemental d'Unité - SGP Police pour le Val-de-Marne. Et de poursuivre : «Une telle cargaison, dans un quartier qui n'est pas connu pour être criminogène, ça reste hors du commun. C'est parce que la Bac territoriale a une très bonne connaissance de son secteur et que les policiers ont immédiatement perçu le comportement suspect des individus que ce trafic a pu être interrompu.»

Un quatrième larron, arrivé quelques minutes après les premières interpellations, a quant à lui reconnu qu'il venait pour acheter trois cartons de six bouteilles de protoxyde d'azote à l'équipe fraîchement arrêtée, qu'il avait contactée via Snapchat. Ce dernier avait d'abord déclaré une fausse identité puis présenté aux policiers une fausse carte d'identité italienne. Il a lui aussi été placé en garde à vue.

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