L'homme qui avait été placé en garde à vue mercredi 12 janvier dans le cadre de l'enquête sur l'affaire dite de la «Tuerie de Chevaline» du 5 septembre 2012, a été libéré ce jeudi après-midi. Aucune charge n'a été retenue contre lui.
«Les explications données et les vérifications opérées ont permis d'écarter son éventuelle participation aux faits», indique le parquet d'Annecy dans un communiqué.
[communiqué de presse]
Levée de garde à vue par le juge d’instruction #Chevaline Aucune charge n’est retenue contre la personne gardée à vue. Les investigations se poursuivent pour identifier le ou les auteurs. pic.twitter.com/Br2lycP8pR— Procureure Annecy (@ProcAnnecy) January 13, 2022
Ce témoin avait été placé en garde à vue mercredi pour «procéder à des vérifications d'emploi du temps». Des perquisitions avaient également été menées à son domicile. Dans la soirée, la procureure d'Annecy avait annoncé que sa garde à vue était prolongée.
L'avocat de cet homme, Me Jean-Christophe Basson-Larbi, avait jugé auprès de l'AFP une garde à vue «injustifiée», soulignant que son client avait déjà été entendu «comme simple témoin» dans cette affaire avant «d'être mis hors de cause en 2015».
Des pistes abandonnées
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme et sa belle-mère sont tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline (Haute-Savoie). Un cycliste, probable victime collatérale, est également tué. L'une des fillettes du couple est grièvement blessée, la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s'en sort miraculeusement indemne.
L'enquête s'est orientée tour à tour vers un différend familial avec le frère de Saad, vers une affaire d'espionnage et vers un mystérieux motard. Mais ces pistes ont été abandonnées une à une.
Il s'agit de l'une des affaires judiciaires non résolues les plus médiatiques du pays. Les heures d'enquête et d'auditions se comptent par milliers, mais le mystère reste toujours entier.
Les investigations se poursuivent, et trois enquêteurs de la section de recherches de Chambéry travaillent à temps complet sur l'affaire.