Un collaborateur du centre de vaccination de Munster (Haut-Rhin) avait affirmé s'être fait violemment agressé par trois personnes le 7 janvier dernier, au moment de la fermeture. Les enquêteurs se sont finalement rendu compte qu'il avait menti.
La victime avait affirmé que ses agresseurs s'étaient renseignés sur sa fonction avant de l'attaquer. Son état de santé n'était pas particulièrement grave, mais ses vêtements avaient été lacérés.
Cependant, «face à un certain nombre de contradictions entre les constatations faites et les déclarations du plaignant, ce dernier a été réentendu et a indiqué avoir menti : il n'a pas été agressé mais s'est auto infligé les blessures», a indiqué ce jeudi la procureure de la République de Colmar.
«Il a précisé s'être blessé lui-même volontairement à l'aide d'une seringue et d'un cutter personnels qu'il avait récupérés à son domicile dans l'après-midi, et en se donnant des coups avec les poings sur la cuisse. Il explique son comportement par un mal-être qu'il ressent qui l'aurait incité à cette mise en scène».
Avant ce rebondissement, le préfet du Haut-Rhin avait dénoncé «un acte inacceptable». La directrice générale de l'Agence régionale de santé Grand Est avait de son côté assuré que les centres de vaccination «font l'objet d'une attention permanente».
L'homme va être soumis «à une expertise psychiatrique et à une enquête de personnalité, afin de pouvoir donner à cette affaire les suites pénales adaptées», a précisé le parquet. Un fait de dénonciation mensongère d'un délit imaginaire peut être puni de six mois de prison et 7.500 euros d'amende.