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Une aide-soignante jugée pour les meurtres de quatre pensionnaires d'un centre pour handicapés

Le procès, qui a commencé ce mardi 26 octobre, doit se poursuivre au moins jusqu'à décembre.[LOIC VENANCE / AFP]

Le procès s'est ouvert ce mardi 26 octobre, au tribunal de Potsdam en Allemagne, mais les faits remontent au 28 avril dernier. L'accusée, une aide-soignante de 52 ans, est soupçonnée d'avoir tué quatre pensionnaires du centre pour handicapés dans lequel elle travaillait, mais aussi de s'en être pris à trois autres personnes.

Ce jour-là, Ines Andrea R. a poignardé à mort deux femmes et deux hommes âgées de 31 à 56 ans. D'après les constatations de la police, les blessures infligées indiquaient «l'emploi d'une violence intense, extrême». Les trois autres victimes ont été agressées mais pas tuées, l'une d'elles, une femme de 43 ans, a néanmoins été grièvement blessée.

de sérieux troubles mentaux

Présentant des signes «évidents» de trouble mentaux selon le parquet, l'accusée a été admise dans un établissement de soins psychiatriques immédiatement après les faits. S'il est possible qu'Ines Andrea R. ne soit pas déclarée entièrement responsable juridiquement, la procureure en charge de l'affaire estime néanmoins que son acte était délibéré.

Elle s'appuie notamment sur le fait que l'accusée s'était assurée de voir ses deux collègues présents ce soir-là occupés à d'autres tâches avant de s'attaquer aux pensionnaires. Par ailleurs, l'ancienne aide-soignante a reconnu être consciente «qu'ils ne pouvaient pas se défendre». Le Thusnelda-von-Saldern-Haus accueille en effet des personnes en situation de handicap, des non-voyants et des autistes, notamment.

Mère de deux fils, dont l'un est lourdement handicapé, Ines Andrea R. s'est pour l'instant confié sur son rêve d'être infirmière, entravé par de nombreuses années de troubles psychiques. Evoquant une relation difficile avec sa propre mère, l'accusée a affirmé avoir ressenti «une grande tristesse et de la peur face à la vie, dès l'âge de 5 ans».

Pour l'heure, la meurtrière présumée ne s'est en revanche pas exprimée concernant ses motivations. L'un des enjeux du procès, qui doit durer au moins jusqu'à début décembre, sera donc de comprendre ce qui l'a poussée à commettre des actes d'une telle violence.

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