Aux Jeux Olympiques de Rio, les épreuves de pentathlon moderne auront lieu du 18 au 20 août. Une discipline méconnue du grand public, mais pourtant très complète. Explications.
Si le pentathlon est aujourd'hui «moderne», c'est qu'il découle d'une forme plus ancienne. Le pentathlon originel existait en effet dès l'Antiquité, les Romains et les Grecs s'y adonnant. Une combinaison de cinq sports classiques - le disque, le javelot, la longueur, la course à pied et la lutte - permettait alors de savoir qui était l'athlète le plus complet. En 1909, le baron Pierre de Coubertin a remis cette discipline au goût du jour, mais en la «modernisant» largement.
La légende veut d'ailleurs que cette nouvelle mouture soit inspirée d'une mission effectuée au XIXe siècle par un officier de la cavalerie française. Devant transmettre un message, le jeune homme a dû tour à tour monter à cheval, se battre à l'épée, tirer au fusil, nager et courir. Soit les épreuves que l'on retrouve aujourd'hui dans le pentathlon.
Un concentré d'action
Une fois n'est pas coutume, les épreuves de Rio s'étaleront sur deux jours, pour les hommes comme pour les femmes. La première sera l'escrime, avec des combats à l'épée. La première manche, le premier jour, verra les athlètes s'opposer un à un. Puisqu'ils sont 36, chacun participera à 35 assauts, un contre chacun de ses adversaires. Au cour de ces duels, le premier à toucher remporte l'assaut, et si aucune touche n'est comptabilisée après une minute, les deux combattants sont déclarés perdants. Le but étant, pour chacun des sportifs, d'engranger un maximum de points.
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Le lendemain pour les femmes (surlendemain pour les hommes), les concurrents se lance en matinée dans l'épreuve de natation, un 200 m nage libre. Puis retour à l'escrime, avec une séance de «rattrapage» : le 36e de l'épreuve de classement affronte le 35e, puis le vainqueur de ce duel affronte le 34e, et ainsi de suite jusqu'au 1er. L'idée étant, une nouvelle fois, de marquer des points.
Une fois l'épée posée, les athlètes se lancent alors dans l'épreuve d'équitation, consistant en un parcours de saut d'obstacles placés à 1,20 m de hauteur, sur 400 mètres. Chaque obstacle tombé, chaque refus du cheval et chaque seconde perdue sont autant d'occasions de perdre des points.
La combinaison des points engrangés lors de ces trois premières épreuves (escrime, natation, équitation) permet alors de préparer la dernière épreuve : un mix entre une course à pied et du tir. Plus le pentathlète a de points de retard par rapport au leader du classement général, et plus il partira après lui lors de cette course finale, sur le modèle d'une poursuite en biathlon.
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Cette ultime épreuve se compose de quatre tronçons de 800 m, entrecoupés de séances de tir au pistolet laser à dix mètres, avec une cible à toucher à cinq reprises. Le premier à franchir la ligne d'arrivée est au déclaré champion olympique.