À partir du 1er janvier 2024, les collectivités locales devront obligatoirement mettre à disposition des solutions de tri des biodéchets pour les habitants. Ces nouvelles installations devront être prêtes dans deux mois.
À compter de 2024, il ne faudra plus jeter les restes laissés dans vos assiettes dans la poubelle verte. La loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), votée en 2020, oblige les collectivités locales à trouver des solutions de tri des biodéchets pour les particuliers et les professionnels avant le début de l’année 2024, soit dans environ deux mois.
La loi définit les biodéchets comme : «des déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines…».
Les déchets verts et alimentaires à trier
En pratique, les biodéchets concernés par la loi s’appliquant dès le 1er janvier 2024 sont les déchets verts (tontes de pelouse et fauchage, feuilles mortes, tailles d’arbustes, haies et brindilles ou encore déchets ligneux issus de l’élagage et de l’abattage d’arbres et de haies) et les déchets alimentaires (restes de repas ou de préparation de repas ou produits périmés non consommés).
Les biodéchets représentent aujourd’hui le tiers de nos déchets ménagers. Ce nouveau tri a trois objectifs : «Réduire le bilan carbone, produire du biogaz et améliorer la qualité agronomique des sols en fournissant des engrais organiques aux agriculteurs ou gestionnaires d’espaces verts», précise le Ministère de la Transition écologique.
Éviter 800.000 tonnes de gaz à effet de serre par an
L’enjeu de l’instauration de cette nouvelle habitude écologique est de valoriser cette matière et de cesser d’incinérer ou d’enterrer les déchets. L'Agence de la transition écologique (ADEME) estime que ces changements peuvent permettre une économie de plus de 800.000 tonnes de gaz à effet de serre chaque année.
Le choix du tri est laissé aux collectivités locales, aidées financièrement par le Fonds vert, dispositif de 2 milliards d’euros pour accélérer la transition écologique dans les territoires.
Deux façons de trier possibles
Plusieurs méthodes de tri sont possibles : la collecte séparée et la gestion de proximité.
En gestion de proximité, les usagers assurent le traitement de leurs biodéchets eux-mêmes en les rassemblent dans des composteurs individuels ou collectifs. Elle implique néanmoins la mise à disposition du matériel de tri par la collectivité, certaines communes ont déjà organisé des distributions de terreau à leurs habitants.
Concernant la collecte séparée, elle peut s’organiser en porte-à-porte ou encore en points d’apport volontaire, permettant aux habitants de déposer leurs biodéchets lorsqu'ils le souhaitent.
Si la date du 1er janvier 2024 marquera la généralisation du tri à la source des biodéchets, l’idée n’est pas récente. Depuis le 1er janvier 2012, cette obligation concerne déjà une partie des collectivités et des entreprises qui produisent des quantités importantes de biodéchets.