Un renard a été retrouvé mort le 10 février dernier dans la réserve du Grand Voyeux, à Congis-sur-Thérouanne (Seine-et-Marne). Selon les autorités, l'animal était porteur du virus de la grippe aviaire. Le département de Seine-et-Marne a été de fait placé intégralement en zone de contrôle temporaire (ZTC).
La Seine-et-Marne est en alerte après la découverte, le 10 février dernier à Congis-sur-Thérouanne, de trois corps de renard, dont l'un a été testé positif au virus H5N1 par l'Office français de la biodiversité (OFB). Ce diagnostic a été confirmé ce jeudi par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
D'après les premiers éléments, la contamination s'est produite via des cadavres de mouettes rieuses, très nombreuses autour du plan d'eau de la réserve du Grand Voyeux. Selon l’Anses, «il est très probable que l’infection du renard soit due à du charognage d’oiseaux sauvages infectés par ce virus».
Toutefois, le directeur général délégué du pôle recherche et référence de l'Anses, Gilles Salvat, a précisé à nos confrères du Parisien, que «ces canidés n'auraient pas été infectés en mangeant les oiseaux morts», mais «seulement en reniflant les carcasses». En effet, le spécialiste a expliqué que «le virus n'est pas transmissible par voie digestive chez le mammifère (...) chez qui la voie d'entrée est uniquement respiratoire».
En effet, cet espace est déjà situé «dans une grande zone réglementée, car des cas d'oiseaux sauvages infectés par l'influenza aviaire y ont été découverts depuis janvier», a précisé la préfecture de Seine-et-Marne dans un communiqué.
Extension de la ZTC à toute la Seine-et-Marne
Dans la foulée, la préfecture de Seine-et-Marne a annoncé étendre la zone de contrôle temporaire (ZTC) à toutes les communes du département.
Ainsi, un arrêté préfectoral a été pris mercredi pour l’extension de la ZCT aux 507 communes du département et définit les mesures sanitaires qui y sont applicables, notamment par les éleveurs de volailles et producteurs d’œufs. Il est donc «recommandé aux promeneurs et aux éleveurs de ne pas manipuler d’oiseaux trouvés morts mais de les signaler à l’OFB, à la Fédération départementale des chasseurs ou encore à la direction départementale de protection de la population, en préfecture».
Depuis l’automne 2022, de nombreux cas d'oiseaux sauvages retrouvés morts et porteurs du virus H5N1 ont été comptabilisés sur l’ensemble du territoire national, et plus particulièrement en Île-de-France. Dans les Deux-Sèvres, un chat est mort en décembre dernier. Il était positif à la grippe aviaire.