En cette fin de mois de mai, vingt-quatre départements français sont touchés par la sécheresse. Ils ont dépassé le seuil d'alerte de vigilance et font l'objet de restrictions d'eau. Au début du mois, il n'était que quinze départements sous vigilance.
La France manque d'eau. Selon le ministère de la Transition écologique, vingt-quatre départements de France métropolitaine ont franchi le seuil d'alerte de vigilance face à la sécheresse et font l'objet de restrictions d'eau.
Les départements qui ont dépassé le seuil d'alerte sont les suivants : l'Ille-et-Vilaine, la Sarthe, le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique, la Vienne, les Deux-Sèvres, la Vendée, la Charente-Maritime, la Charente, la Dordogne, le Tarn, la Haute-Savoie, l'Ain, l'Ardèche, la Drôme, les Alpes-de-Haute-Provence, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, le Var, les Pyrénées-Atlantiques, le Loiret, l'Yonne et les Hautes-Alpes.
Elisabeth Borne, en déplacement jeudi dans le Loiret dans une exploitation agricole touchée par la sécheresse, a assuré que son gouvernement était «déterminé à agir pour éviter que la situation ne se dégrade» et «accompagner financièrement les agriculteurs».
Préserver au maximum la ressource en eau
En visite dans cette exploitation de 230 hectares, située entre la Beauce et la Sologne et spécialisée dans les céréales, les fraises et les asperges, la Première ministre a longuement échangé avec un jeune agriculteur qui lui a expliqué que «cette année, la sécheresse avait démarré de bonne heure». «Nous prenons des mesures pour gérer la ressource en eau et éviter que la situation ne soit ingérable cet été», a expliqué Mme Borne, qui était accompagnée du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin.
Consigne a été donnée aux préfets «de préserver au maximum la ressource en eau», avec «des messages à tous les Français pour baisser leur consommation d'eau», et pour les situations les plus difficiles «des arrêtés sécheresse et donc des restrictions sur les usages non prioritaires», a-t-elle ajouté.
La cheffe du gouvernement a par ailleurs rappelé que 400 millions d'euros seront alloués «aux éleveurs qui peuvent avoir du fait de la sécheresse des difficultés sur l'alimentation animale», dans le cadre du plan d'aide exceptionnelle mis en place suite à la guerre en Ukraine et à l'envolée des prix de ces aliments.