Cette 15e Conférence des parties (COP 15) contre la désertification a ouvert ce lundi 9 mai et se tiendra jusqu'au 20 mai prochain à Abidjan en Côte d'Ivoire. Pendant ces deux prochaines semaines, une douzaine de chefs d'Etat sont attendus afin d'agir contre la progression de la désertification, et plus largement contre la dégradation des terres, néfaste pour la biodiversité et les populations locales.
Beaucoup moins médiatique que sa «grande soeur» sur le climat, cette Conférence des parties de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) abordera des questions tout aussi cruciales à l'heure où l'ONU estime que 40% des terres sont dégradées dans le monde.
Au total, neuf chefs d'Etats africains, dont le président nigérien Mohamed Bazoum, son homologue congolais Felix Tshisekedi ou encore le Togolais Faure Gnassingbé, sont attendus autour du président ivoirien Alassane Ouattara. Le président français Emmanuel Macron ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront aux débats en vidéoconférence.
Ensemble, ils tenteront de se mettre d'accord sur des mesures concrètes pour stopper l’accroissement de la désertification.
Un appel à l'action
Le thème choisi pour cet événement est «Terres. Vie. Patrimoine : D’un monde précaire vers un avenir prospère». Il est aujourd'hui «un appel à l'action pour faire en sorte que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de profiter aux générations présentes et futures», souligne le CNULCD dans un communiqué.
«La Conférence portera une attention particulière à la restauration d'un milliard d'hectares de terres dégradées d'ici à 2030, la pérennité de l'utilisation des terres face aux impacts du changement climatique et la lutte contre l'augmentation des risques de catastrophe tels que les sécheresses, les tempêtes de sable et de poussière et les incendies de forêt», précise l'institution onusienne.
Ces dernières années, le continent africain est particulièrement touché par la désertification, notamment dans sa bande sahélienne. D'ailleurs, la question de la Grande Muraille verte, projet pharaonique qui vise à restaurer cent millions d'hectares de terres arides en Afrique d'ici à 2030 sur une bande de 8.000 km allant du Sénégal à Djibouti, devrait notamment être abordée au cours de cette COP 15.