Il y a de fortes chances pour que la température moyenne de la Terre augmente de plus de 2 °C d'ici à la fin du siècle si nous n'inversons pas la courbe de nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Afin d'en prendre réellement conscience, un ingénieur allemand a modélisé l'impact de la hausse des températures globales selon les générations.
Et il n'y a évidemment aucun suspense à dire que ce seront les plus jeunes générations qui vivront la plus forte hausse des températures (+3 °C).
S'appuyant sur l'étude du statisticien Adrian Raftery publiée dans la revue scientifique Nature en 2017, «Moins de 2 °C de réchauffement d'ici à 2100 est peu probable» («Less than 2°C warming by 2100 unlikely», en anglais) et les données démographiques allemandes, cet ingénieur de Datawrapper Hans Hack a tenté de montrer sur son blog ce que cette hausse des températures «signifie exactement pour les personnes qui vivent actuellement, en particulier pour les jeunes générations».
Repéré par Futura, ce graphique tente de démontrer «la pertinence personnelle directe qui est parfois difficile à saisir» lorsque l'on parle des effets du changement climatique, explique Hans Hack. Par tranche d'âge, voici donc la hausse de température globale que vous subirez.
Ainsi, selon ce graphique, les plus de 60 ans devraient connaître une hausse de + 1,5 °C par rapport aux niveaux pré-industriels (1850-1900).
Les trentenaires et quarantenaires devront quant à eux faire face à une hausse en moyenne de +2 °C, tandis que les 20-29 ans connaîtront une augmentation de +2,5 °C au cours de leur vie.
Enfin, c'est bien la plus jeune génération, celle comprise entre 0 et 9 ans, qui sera la plus touchée par la hausse des températures avec +3 °C.
Or, la température moyenne de la Terre a atteint en 2021 les +1,2 °C depuis la révolution industrielle, et les émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines ne cessent d'augmenter. Ainsi, les politiques actuelles conduiraient la Terre vers un réchauffement global de +3,2 °C en 2100, selon le dernier rapport du Giec.
Et la hausse des températures accentuera les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules, les inondations, les sécheresses ou encore mégafeux.