Lors de grand meeting à Marseille ce samedi 16 avril, Emmanuel Macron a souhaité s’adresser aux jeunes et parler d’écologie en évoquant la création d’une «fête de la nature». Problème, cette fête existe déjà. Sa 16ème édition se tiendra cette année du 18 au 22 mai. Un couac qui ne renforce pas la popularité du président candidat auprès des militants écologistes.
C’est le grand enjeu de cet entre-deux-tours : séduire l’électorat de gauche et en particulier celui de Jean-Luc Mélenchon. Pour ce faire, Emmanuel Macron a multiplié les annonces : référendum sur l’âge de départ à la retraite, volonté de nommer un Premier ministre en charge de la planification écologique, visite d’une usine qui construit des éoliennes au Havre, ou encore la création d’une fête de la nature.
«Cette fête serait un grand moment d’union nationale rassemblant collectivités locales, associations, écoles, agriculteurs, citoyens, amoureux de la nature» a expliqué Emmanuel Macron dans son meeting. Il a annoncé vouloir consacrer cette journée à «la protection des paysages, de l’environnement et de notre art de vivre» et que cette fête serait un «signal» au monde que la France ambitionne de devenir «la grande nation écologique». Le président candidat est même allé jusqu’à proposer une date : le quatrième samedi de mai.
La fête de la nature célèbre sa 16ème édition
Malheureusement pour Emmanuel Macron, la fête de la nature existe déjà et ce depuis 16 ans. Créée en 2007 sur une idée du Comité Français de l’Union Internationale de Conservation de la Nature et du magazine Terre Sauvage, elle se tiendra cette année du 18 au 22 mai, en raison de sa proximité avec la journée internationale pour la biodiversité (22 mai). Un gros couac pour le président candidat qui a pourtant promis devant les Marseillais que son prochain quinquennat, s’il est réélu, serait consacré à l’écologie.
Condamné à deux reprises par la justice française pour «inaction climatique», puis mis en demeure par le conseil d’État pour son non-respect des engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, Emmanuel Macron ne renforce pas sa cote de popularité auprès des militants écologistes. Il est d’ailleurs toujours considéré par une part de cet électorat comme le président qui a permis la sortie avortée du glyphosate, la réautorisation des néonicotinoïdes «tueurs d’abeilles» ou encore de l’abandon de la quasi-totalité des propositions de la convention citoyenne sur la climat.