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Kebabs : la boîte en polystyrène tire sa révérence

Les boîtes en polystyrène sont interdites depuis le 1er janvier 2021 mais une période de tolérance de six mois s'appliquait. (Frank PERRY/AFP)

Les boîtes à kebab en polystyrène, c'est terminé. Conformément à la loi anti-gaspillage de 2020, visant la fin progressive des plastiques à usage unique, ces emballages ne sont en effet plus proposés à la vente à compter de ce jeudi 1er juillet.

Symbole de la culture populaire et de la restauration rapide, les boîtes à kebab en polystyrène étaient dans les faits interdites depuis le 1er janvier dernier. Cependant, une période de tolérance pour l'épuisement des stocks continuait de s'appliquer avant de prendre fin aujourd'hui.

C'est en visite dans un fast-food de Nanterre, en région parisienne, que la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a rappelé cette interdiction.

«[Le polystyrène] est une matière qui met 1.000 ans à se détruire dans l'environnement, quand un sac plastique met 450 ans», a-t-elle rappelé.

Des alternatives recyclables proposées

Désormais les consommateurs retrouveront le sandwich à base de viande grillée dans des boîtes en carton, en pulpe ou en polypropylène expansé.

«On prend les boîtes à kebab qui sont un peu emblématiques, car chaque année vous avez 350 millions de kebabs qui sont consommés, ce qui en fait 11 par seconde» a encore appuyé Barbara Pompili. Une solution imparfaite, mais qui marque selon elle une avancée.

La loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), votée en février 2020, impose en effet de tendre vers 100% de recyclage des emballages plastiques à usage unique d'ici à 2025.

En déplacement pour constater l'application de la mesure, la ministre de la Transition écologique a également vanté le bilan de la France «bonne élève» de l'Union Européenne dans la lutte contre les plastiques à usage unique.

Reste qu'au chapitre environnemental, les nouvelles sont loin d'être toutes bonnes à telle enseigne que la France, selon le Haut Conseil pour le climat, se préparerait mal au choc climatique.

Au moment où Barbara Pompili défendait l'action gouvernementale, l'instance a publiait ainsi un rapport, en date du 30 juin, dans lequel elle souligne le retard et les efforts insuffisants du pays pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre.

De son côté, le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative française, a donné au gouvernement un délai de neuf mois pour renforcer sa politique environnementale.

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