La start-up Cycloponics lance des fermes urbaines pour cultiver des légumes, comme à la campagne, mais dans des parkings.
Elle a remporté le concours Pariculteurs qui promeut la végétalisation de Paris, et s'apprête à transformer un parking à l'abandon, situé au sous-sol d'un HLM à porte de la Chapelle dans le 18e arrondissement.
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La ferme, baptisée la «Caverne», va accueillir ses premiers pensionnaires d'ici quatre mois. La production sera garantie sans pesticides, ni OGM, mais pas biologique. Sur les 3.500 mètres carrés, Cycloponics va faire pousser des légumes, des champignons et des micropousses. Ils ne verront pas le jour mais seront alimentés en lumière grâce à de grosses lampes horticoles. A terme, l'équipe veut produire quarante tonnes de nourriture de quinze espèces chaque année.
Bientôt une ferme urbaine souterraine dans les parkings de la résidence du 24 rue Raymond-Queneau. #Paris18 pic.twitter.com/WpW03ijjaJ
— Ian Brossat (@IanBrossat) 24 janvier 2017
«L'objectif est de trouver des solutions sans entrer en concurrence avec les promoteurs immobiliers. D'autres entreprises explorent la piste des toitures. Nous avons misé sur les sous-sols», explique l'un des fondateurs, Jean-Noël Gretz, à La France Agricole.
Quelque 800.000 euros ont été investis dans cette ferme urbaine parisienne, qui veut miser sur le local. Elle va recycler des déchets de microbrasseries, comme le marc de café, privilégier la vente directe avec les habitants du quartier et leur proposer, à terme, huit emplois.
Si l'on peut rester dubitatif, l'expérience montre que la culture urbaine est possible. Cette start-up cultive déjà des légumes dans un bunker des années 1880 à Strasbourg, «dont personne ne savait quoi faire», indique Jean-Noël Gretz.