À la veille des trente ans de la pire catastrophe nucléaire du XXe siècle, il y aurait encore en France plusieurs zones toujours contaminées par des résidus radioactifs.
C'est du moins ce qu'affirme Robert Gruninger, un père de famille cité par Europe 1 et dont la fille est née sans thyroïde en 1986, quelques mois après l'explosion de la centrale nucléaire située à l'époque en République socialiste soviétique d'Ukraine.
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L'homme a recensé toutes les zones où le nuage est passé et où les sols sont encore contaminés comme les Alpes, les Vosges, l'Alsace... «On a encore des terrains où il ne faudrait pas rester plus de deux heures à camper ou à faire un pique-nique», assure-t-il.
Il y a 30 ans, le nuage de #Tchernobyl contaminait les Alpes-Maritimes https://t.co/DpkvIindG0 pic.twitter.com/WoZdOF6nSO
— France 3 Côte d'Azur (@F3cotedazur) 25 avril 2016
La «loi du silence»
Et Robert Gruninger affirme même que rien n'est fait pour prévenir la population des dangers de cette radioactivité persistante. Selon lui, elle n'a diminué que de moitié en France.
Pire, «Il y a des zones où il y a autant de radioactivité qu'à Tchernobyl», affirme-t-il, tout en reconnaissant qu'elles sont «très restreintes». «Normalement, ce qui avait été demandé, c'est qu'il y ait un repérage, qu'on dise aux gens de ne pas pique-niquer à ces endroits-là (...) On est toujours dans la loi du silence».
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En août 2015, une étude de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) avait révélé que les sols du parc national du Mercantour, dans les Alpes du Sud, présentaient encore une radioactivité bien supérieure à la normale.
«Bivouaquer deux heures sur certaines de ces zones induit une exposition non négligeable», prévenait l'organisme de protection de l'environnement. Selon son étude, la radioactivité y était parfois jusqu'à 100 fois supérieure au niveau naturel.