Dans les réacteurs de Fukushima, la radioactivité est telle que les robots chargés de nettoyer les lieux tombent en panne.
Cinq ans jour pour jour après la catastrophe qui a fait plus de 19 000 morts et disparus, l’assainissement de la centrale, ravagée par un tsunami, n’est toujours pas terminé. Dans certaines parties des réacteurs, la radioactivité est si élevée qu’elle empêche l’homme de s’aventurer dans le secteur pour retirer le matériel dangereux.
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Pour ce genre de tâche, l’opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tecpo), a ainsi mis au point des robots chargés de nager sous l’eau contaminée pour retrouver les barres de combustibles fondues, particulièrement difficiles à retrouver. Les appareils peuvent se déplacer dans les tunnels endommagés et éviter les obstacles pour se frayer un chemin.
30 à 40 ans pour démanteler la centrale de Fukusima
Problème, en s’approchant trop près des réacteurs, les robots eux-mêmes font les frais de la radioactivité. Celle-ci fait fondre leurs câbles, les rendant inutilisables. Une destruction qui retarde largement les opérations, en raison de la préciosité des machines. Chacune d’entre elle est ainsi faite sur mesure et il faut deux ans pour la mettre au point. Malgré tout, le nettoyage de Fukushima avance bien. Plus de 8 000 ouvriers de Tecpo se relaient chaque jour pour poursuivre en continue les opérations. Toutefois, il faudra encore 30 à 40 ans pour achever le démantèlement complet de la centrale, dont l'avancement des travaux est aujourd'hui estimé à 10%.