Même si l'été vous a paru un peu grisonnant en France en 2014, la Terre a connu l'an dernier ses plus hautes températures, depuis que ce type de relevé existe.
Depuis 1880, date du début des relevés de températures sur notre planète, la Terre n'avait connu d'année aussi chaude, a annoncé vendredi 16 janvier l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Selon ces relevés, en 2014, la température moyenne au sol et sur les océans a été 0,69°C au-dessus de celle du XXe siècle, surpassant les précédents records de 2005 et 2010 de 0,04 degré. Un phénomène qui s'observe particulièrement au mois de décembre dernier où les températures ont été 0,77 degré Celsius au-dessus de la moyenne du XXe siècle.
Plus précisément, l'an dernier, la température moyenne globale à la surface des terres s'est située 1°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle, soit la quatrième plus élevée depuis 1880. Quant à la température relevée sur les océans, elle a été 0,57°C supérieure à la moyenne des 134 dernières années, ce qui en fait la plus élevée de toutes les années jamais enregistrées.
Les causes
Dans son dernier rapport publié en avril 2014, le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) estimait que sans un changement majeur et rapide dans la production énergétique mondiale, très dépendante du charbon et du pétrole, la hausse du thermomètre de la planète sera de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100.
Selon le Giec, il reste peu de temps pour agir afin de limiter la hausse des températures de la planète à 2°C d'ici la fin de ce siècle par rapport aux niveaux de l'ère pré-industrielle.
Les conséquences
D'après ces experts, au-delà de deux degrés, le changement climatique pourrait avoir des conséquences désastreuses, dont la montée importante du niveau des océans avec la fonte accélérée des glaces arctiques, la multiplication d'intempéries catastrophiques, la disparition d'espèces animales avec la perte de leur habitat et davantage de conflits.
Pour Bob Ward, un responsable du Grantham Research Institute sur le changement climatique à la London School of Economics, "ce record de températures en 2014 devrait interpeller les gouvernements partout dans le monde quant à l'ampleur des risques créés par le réchauffement et l'urgence d'agir. Il faut la conclusion d'un accord international pour réduire les émissions de CO2 au sommet de l'ONU sur le climat à Paris en décembre 2015".