Les pays du G20 sont parvenus à s'entendre dimanche au terme d'âpres négociations en promettant une "action forte et efficace" pour le climat, appelant du bout des lèvres à passer à la caisse pour financer le Fonds vert de l'ONU. Mais qu'est ce que le Fonds vert ?
Cette "cagnotte" alimentée par les pays du G20 est destinée à aider les pays pauvres les plus exposés au changement climatique à s'y adapter. "Il est de notre intérêt d'aider les pays vulnérables à s'armer pour affronter le changement climatique" a précisé un haut responsable américain.
Le "Fonds climatique vert de Copenhague" est créé en décembre 2009 en Norvège par les pays membres. Ils s'accordent pour attribuer à ce Fonds 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020. Aujourd'hui, le Fonds est dirigé par un Conseil composé de 24 membres provenant de pays avancés et de pays en développement.
En 2010, il a été conclu par un Groupe consultatif de haut niveau sur le financement de la lutte contre le changement climatique que le financement à hauteur de 100 milliards de dollars par an sera difficile à mettre en oeuvre.
Les engaments financier pris lors du sommet de Brisbane
A Brisbane, les pays les plus riches de la planète se sont donc finalement accordés pour soutenir "une action forte et efficace pour faire face au changement climatique". Parmi ces accords, on trouve l'alimentation financière du Fonds vert des Nations unies.
La France s'est félicitée d'être "à l'initiative" de la mention du Fonds verts dans le communiqué final et devrait y contribuer à hauteur de 1 milliard de dollars.
Le Japon devrait quant à lui avancer 1,5 milliards de dollars et les Etats-Unis ont promis une participation de 3 milliards de dollars. L'Allemagne a de son côté annoncé qu'elle verserait 1 milliard de dollars.
D'autres contributions, plus faibles, sont également attendues. 100 millions de dollars pour la Suisse et la Corée du Sud. Le Danemark a promis 70 millions et la Norvège 33 millions. 5,5 millions de dollars sont attendus de la part de la République Tchèque.
L'ONG Oxfam s'inquiète cependant de la nature de ces contributions. "Il doit s'agir de vrais dons, et non de simples prêts comme cela semble en prendre la voie" a-t-elle indiqué.
L'Australie, pays hôte du sommet, s'est quant à lui opposé initialement à toute référence au climat dans le communiqué final. L'Arabie saoudite campait sur ces mêmes positions, selon une source proche des négociations.