Selon une étude parue lundi 30 juin aux Etats-Unis et réalisée par des chercheurs espagnols, des fragments infimes de plastique pollueraient jusqu'à 88 % de la surface des océans ce qui aurait pour conséquence d'affecter gravement la chaîne alimentaire marine.
« Les courants océaniques transportent des objets de plastique réduits en de très petits fragments par les radiations solaires, et ces micro plastiques, qui peuvent demeurer ainsi des centaines d'années, ont été détectés dans 88 % des échantillons de la surface des océans lors de l'expédition Malaspina en 2010 », a expliqué Andrés Cozar, le principal auteur de cette recherche publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS) lundi aux Etats-Unis.
Cinq grandes zones de convergence
L'étude met en exergue l'existence de cinq grandes zones de convergence, où s'accumulent les déchets de plastique à la surface. Ces zones correspondent aux cinq grandes circulations des eaux autour du globe.
La plus grande concentration des fragments de plastique se situe dans le Pacifique Nord, qui représente 33 à 35% du total.
La faune menacée
Une grande partie des micros fragments de plastique sont ingérés par les animaux marins.
Les principaux résidus de déchets sont souvent des contaminants. Principalement du polyéthylène et du polypropylène, des polymères utilisés dans la fabrication d'objets quotidiens tels que les sacs, les contenants alimentaires et de boissons, les ustensiles de cuisine ou les jouets.
Les dégâts causés par les déchets en mer sont estimés à 9,5 millions d'euros, a averti l'ONU à l'ouverture de sa première Assemblée sur l'environnement le 23 juin à Nairobi.
Face à ce fléau, les candidats à la présidentielle de 2012 avaient été interpellés. Une campagne pour cartographier les microdéchets de plastique avait même été lancée en juin 2012.