Le ministre de l'Industrie Eric Besson a jugé vendredi que la fuite sur un joint du circuit de refroidissement d'un réacteur de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) était "un incident mineur", qui ne devait "pas susciter d'inquiétude particulière".
"C'est un incident comme il en arrive régulièrement en matière industrielle et qui, à mon sens, ne doit pas susciter d'inquiétude particulière", a déclaré le ministre à des journalistes en marge d'une conférence de presse, évoquant également "un incident mineur".
L'Autorité de sûreté nucléaire a provisoirement classé cet événement en niveau 1 sur l'échelle INES.
"Des incidents de niveau 1 sur une échelle INES qui en compte 7, c'est quelque chose que vous trouverez très fréquemment dans l'industrie nucléaire dans le monde", a assuré M. Besson, ajoutant qu'il ne cherchait pas "à banaliser pour le plaisir de banaliser".
EDF a annoncé dans la matinée de vendredi "un retour à la normale" sur le circuit de refroidissement du réacteur numéro 2, qui restera "plusieurs jours à l'arrêt".
"Bien évidemment le réacteur ne pourra redémarrer que lorsque l'ASN aura constaté que les travaux auront été effectués", a déclaré M. Besson.
Le réacteur a continué à refroidir toute la nuit, et devrait être en "arrêt à froid", permettant une intervention sur le circuit primaire de refroidissement "peut-être ce soir" ou un peu plus tard dans le week-end, a indiqué vendredi matin à l'AFP Dominique Minière, directeur du parc nucléaire d'EDF.
A l'origine de l'arrêt automatique du réacteur, l'incendie de deux flaques d'huile, précédant une fuite d'eau "sur un joint" de la pompe de refroidissement. Une eau radioactive, mais "collectée dans des réservoirs prévus à cet effet (...) à l'intérieur du bâtiment réacteur", précisait l'opérateur.