Près d'un Français sur quatre dit avoir déjà refusé un travail ou une formation faute de moyen de transport pour se déplacer, selon un sondage Elabe pour le Laboratoire de la mobilité inclusive paru mercredi.
Les difficultés d'accès à la mobilité - c'est-à-dire le fait de pouvoir se déplacer au quotidien - constituent un frein à l'emploi selon 86% des Français, détaille l'institut de sondage. Près d'un quart des personnes interrogées (23%) ont déclaré avoir déjà renoncé à un travail ou à une formation parce qu'elles ne pouvaient pas s'y rendre. Ce taux monte à 43% chez les jeunes, et à plus de 50% chez les populations les plus fragiles socialement (vivant dans un foyer avec moins de 1.000 euros par mois).
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Les titulaires du permis B sont moins concernés (17% d'entre eux y ont renoncé) que les non-titulaires (37%). Près d'un Français sur cinq (19%) dit également avoir déjà renoncé à se rendre à un entretien d'embauche ou "dans une structure d'aide à la recherche d'emploi" (type Pôle emploi) par manque de moyens pour se déplacer, précise le sondage.
Des difficultés fréquentes pour se déplacer
Plus globalement, 43% des sondés affirment avoir au moins «de temps en temps» des difficultés dans leurs déplacements quotidiens pour accéder à leur lieu de travail, d'études ou autres activités. Ces problèmes s'accentuent parmi les usagers des transports en commun : 74% des usagers de TER disent rencontrer des difficultés "de temps en temps", 66% des usagers du métro/RER, 67% des habitants de la région parisienne, 53% de banlieue.
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Enfin, près de la moitié trouvent que les transports ne sont pas assez développés dans leur zone d'habitation. Enquête réalisée en ligne du 5 au 9 décembre 2016, auprès d'un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française, selon la méthode des quotas.