Henri Proglio ne sera pas reconduit comme PDG du géant français de l'électricité EDF et sera remplacé par l'actuel dirigeant de Thales et ancien patron de Vivendi Jean-Bernard Lévy, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
"Henri Proglio a été informé ce matin par (le ministre de l'Economie, Emmanuel) Macron qu'il ne serait pas reconduit", a indiqué cette source à l'AFP. "Macron lui a annoncé qu'il serait remplacé par Jean-Bernard Lévy", a-t-elle ajouté. "C'est Jean-Bernard Lévy", a confirmé une autre source à l'AFP.
Les journaux Libération et Le Figaro indiquaient ces dernières heures que l'Etat, actionnaire à près de 85% d'EDF, ne comptait pas renouveler Henri Proglio pour un deuxième mandat comme PDG du groupe public, à la tête duquel il avait été nommé en 2009 par Nicolas Sarkozy, sans donner le nom de son successeur.
La décision du gouvernement doit être officialisée au plus tard jeudi matin, puisqu'un conseil d'administration d'EDF est programmé dans la foulée d'une réunion du comité des nominations. Ce conseil doit arrêter la liste des 12 administrateurs indépendants ou représentant l'Etat, parmi lesquels figure le prochain dirigeant.
Sa nomination sera soumise au vote d'une assemblée générale extraordinaire programmée le 21 novembre, à la veille de la fin du mandat du PDG actuel. Candidat à sa propre succession, Henri Proglio, 65 ans, était donné favori jusqu'à ces dernières semaines, en raison notamment d'un bilan jugé positif.
Homme de réseaux, l'ex-patron de Veolia Environnement disposait de soutiens au gouvernement et au PS, même si l'arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012 avait failli coûter sa place à ce chiraquien de cœur.
L'ex-présidente du Medef, Laurence Parisot, s'était déclarée candidate mais ses chances étaient jugées minimes. Le nom de Guillaume Pepy, le dirigeant de la SNCF, circulait également, comme celui de Vincent de Rivaz, patron d'EDF Energy, la filiale britannique du géant français.