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L'ex-président de Novartis quitte la Suisse pour les USA

L'ancien président du géant pharmaceutique Novartis, Daniel Vasella, le 28 janvier 2009 à Bâle [Sebastien Bozon / AFP/Archives] L'ancien président du géant pharmaceutique Novartis, Daniel Vasella, le 28 janvier 2009 à Bâle [Sebastien Bozon / AFP/Archives]

L'ancien président du géant pharmaceutique Novartis, Daniel Vasella, va quitter la Suisse pour les Etats-Unis, selon sa commune de résidence Risch, sur les bords du lac de Zoug (centre).

La commune de Risch a confirmé lundi à l'AFP son départ, après une information en ce sens publiée dimanche par le journal "SonntagsBlick".

Selon la commune, "M. et Mme Vasella ont annoncé fin janvier à la commune leur départ pour les Etats-Unis".

Aucune raison ni date n'ont été données quant à ce départ, dont l'annonce intervient une semaine après l'adoption de l'initiative Minder sur les salaires abusifs et l'interdiction des parachutes dorés par les électeurs suisses.

M. Vasella, 59 ans, qui a dirigé pendant 17 ans le groupe pharmaceutique suisse Novartis, a suscité une énorme polémique en Suisse, avec l'annonce de son parachute doré de 72 millions de francs suisses (60 M euros), versés par l'entreprise pour qu'il ne travaille pas pour un concurrent, après son départ prévu en février 2013.

Ce parachute doré avait fait scandale, et M. Vasella a ensuite annoncé qu'il y renonçait, ce qui le libérait en même temps de la clause de non-concurrence.

Le parachute, annoncé deux semaines avant le vote le 3 mars sur l'initiative Minder, du nom de son auteur Thomas Minder, avait été unanimement réprouvé en Suisse, aussi bien par les défenseurs que les opposants à ce texte.

Les milieux économiques en particulier, notamment le patronat suisse, avaient aussi réagi avec incompréhension.

Après ce tollé, l'initiative Minder a été plébiscitée par les électeurs suisses, qui l'ont acceptée à 67,9% des voix, un niveau historique.

M. Vasella s'était installé en 1999 dans la commune de Risch, où les impôts sont beaucoup moins élevés qu'à Bâle, où il résidait auparavant et où est situé le siège de Novartis.

Durant ses 17 ans de carrière aux commandes de Novartis, entamés en 1996, M. Vasella a touché selon les estimations entre 200 et 400 millions de francs suisses (entre 162 et 324 millions d'euros).

Directeur général de Novartis depuis 1996, année de la naissance du groupe après la fusion de Ciba Geigy et Sandoz, M. Vasella avait également endossé trois ans plus tard la présidence du conseil d'administration. Une double casquette critiquée, jusqu'à sa démission de la direction générale en 2010, au profit de l'Américain Joe Jimenez.

M. Vasella a longtemps été le patron le mieux payé de Suisse, et justifiait ses hauts revenus par les us et coutumes pratiqués dans les grands groupes pharmaceutiques mondiaux.

Le 23 janvier dernier, Novartis avait annoncé que Daniel Vasella ne se représenterait pas pour un nouveau mandat de président à l'assemblée générale des actionnaires, qui a eu lieu le 22 février dernier.

Son successeur est l'Allemand Jörg Reinhardt (56 ans), entré en 1982 chez Sandoz - devenu une filiale de Novartis axée sur les génériques - avant d'occuper des postes à responsabilité croissante au sein de Novartis.

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