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Fraude fiscale : enquête sur un des patrons de Deutsche Bank

L'un de ses deux patrons, Jürgen Fitschen, le 23 mai 2010 à Dubai [Karim Sahib / AFP/Archives] L'un de ses deux patrons, Jürgen Fitschen, le 23 mai 2010 à Dubai [Karim Sahib / AFP/Archives]

Deutsche Bank a annoncé mercredi que l'un de ses deux patrons, Jürgen Fitschen, ainsi que le directeur financier Stefan Krause faisaient l'objet d'une information judiciaire du parquet de Francfort (ouest) dans le cadre d'une affaire de fraude fiscale.

Les deux dirigeants sont concernés par l'enquête "parce qu'ils ont signé la déclaration d'impôt sur le chiffre d'affaires de 2009 de la banque", explique la première banque allemande dans un communiqué.

"La banque a corrigé cette déclaration depuis longtemps et contrairement au parquet estime que cela a été fait à temps", a-t-elle précisé.

"Deutsche Bank continue de coopérer totalement avec les autorités", a-t-elle ajouté.

Cette déclaration intervient quelques heures après que le groupe eut annoncé des perquisitions dans ses bureaux par la police allemande, dans une affaire de fraude fiscale liée au marché des droits à polluer.

Le parquet général de Francfort a confirmé que les locaux d'"une grande banque" à Francfort, mais aussi à Berlin ou encore Düsseldorf (nord-ouest) ont été perquisitionnés mercredi, ainsi que des domiciles de salariés de la banque.

Au total "25 salariés de l'entreprise" sont soupçonnés de "fraude fiscale aggravée, blanchiment d'argent et tentative de recel de malfaiteur", selon le parquet, qui précise avoir lancé des mandats d'arrêt contre cinq d'entre eux.

Les enquêteurs soupçonnent depuis 2010 plusieurs salariés de la banque d'avoir servi d'intermédiaires financiers à des entrepreneurs ayant triché sur l'imposition liée au marché des droits d'émission de CO2 en profitant de failles juridiques, entre septembre 2009 et avril 2010.

Le fisc allemand avait chiffré son dommage à plus de 200 millions d'euros.

Deutsche Bank s'est déjà séparé de certains des salariés concernés et en a suspendu d'autres. Ses bureaux avaient déjà l'objet de perquisitions en 2010 dans le cadre de cette même enquête.

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