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Crise politique en Allemagne : vers des élections anticipées ?

Le chancelier Olaf Scholz a appelé les députés du Bundestag à décider le 15 janvier s'ils veulent que des législatives anticipées se tiennent avant la date initiale prévue en principe en septembre 2025. [REUTERS/Liesa Johannssen]

Des élections législatives anticipées devraient se tenir en Allemagne, début 2025, après l’éclatement de la coalition au pouvoir consécutif au limogeage de Christian Lindner, ministre des Finances et chef de file des libéraux, en raison de ses dissensions avec le chancelier Olaf Scholz.

Paralysie, gouvernement minoritaire, budget incertain, et vote probable en janvier des députés pour convoquer des élections législatives anticipées : voici ce qui attend l'Allemagne dans les prochains mois après que le gouvernement de coalition qui unissait sociaux-démocrates et écologistes aux libéraux du FDP a volé en éclat, ce mercredi.

En cause : de profonde divergences entre les deux camps sur la politique budgétaire et économique à suivre, les démocrates et écologistes étant partisans d'une relance de l'économie nationale en panne par les dépenses, alors que les Libéraux prônent des coupes sociales et une stricte discipline budgétaire. 

Nouveau vote de confiance

Face au blocage politique et à l'éclatement de sa majorité, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé les députés du Bundestag à décider le 15 janvier s'ils veulent que des législatives anticipées se tiennent avant la date initiale prévue en principe en septembre 2025.

Il se soumettra à un vote de confiance et si, comme c'est probable, il le perd, le président Frank-Walter Steinmeier aura 21 jours pour dissoudre le Bundestag, de nouvelles élections devant avoir lieu au plus tard 60 jours après. Cela pourrait alors être le cas «au plus tard fin mars», a indiqué Olaf Scholz, dans une allocution mercredi soir.

La coalition tripartite entre les sociaux-démocrates, les Verts et les Libéraux du FDP «a échoué» et doit «en tirer les conséquences sans attendre», a déclaré le président du parti démocrate-chrétien CDU, Friedrich Merz, après une réunion de son groupe parlementaire à Berlin.

La fin de la coalition actée mercredi soir «est la fin de cette législature, il n'y a absolument aucune raison de poser la question de confiance en janvier seulement», a déclaré Friedrich Merz, dont le parti est favori des sondages en cas de législatives anticipées.

Période d'incertitude

L'Allemagne entre donc dans une ère de grande incertitude après l'éclatement de sa fragile coalition gouvernementale, dans le sillage de l'élection de Donald Trump, même si Olaf Scholz va s'efforcer de rassurer ses partenaires européens lors d'une réunion à Budapest.

L'Allemagne a déjà eu deux fois des gouvernement minoritaires, en 1966 sous le chancelier conservateur Ludwig Erhard et en 1982 sous le social-démocrate Helmut Schmidt. Tout deux n'ont tenu que quelques semaines.

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