Le géant pétrolier britannique BP envisage de participer à une extension du gazoduc Nord Stream vers la Grande-Bretagne et tient des discussions en ce sens avec Gazprom et les gouvernements russe et britannique, a-t-on appris lundi auprès de BP.
"Nous avons eu des discussions préliminaires avec le gouvernement russe, le gouvernement britannique et Gazprom" au sujet de "notre participation potentielle à l'extension vers la Grande-Bretagne" de Nord Stream, a indiqué à l'AFP un porte-parole de BP.
"Nous parlons également avec Nord Stream (la société en charge du gazoduc) de certains aspects techniques du projet", a-t-il ajouté, sans donner d'autres détails.
Fin juin, le président de Gazprom, Alexeï Miller, avait déjà indiqué que BP avait exprimé son intérêt en vue de participer à la construction d'une conduite supplémentaire vers la Grande-Bretagne.
Avant que le groupe britannique n'y renonce, selon la presse russe, en raison de tensions avec ses partenaires russes au sein de la coentreprise TNK-BP.
Mais BP est parvenu fin octobre à un accord pour vendre sa part de TNK-BP au groupe russe Rosneft et monter dans le capital de ce dernier à hauteur de près de 20%, ce qui va lui permettre de repartir du bon pied en Russie alors que TNK-BP était engluée dans le conflit entre BP et ses partenaires.
D'une longueur d'environ 1.220 kilomètres, Nord Stream a commencé en novembre 2011 à fournir l'Europe en gaz russe, via la mer Baltique et l'Allemagne, sans passer par la terre ferme, un choix dicté par la volonté d'éviter la répétition des interruptions de livraison occasionnées en particulier par des litiges entre Moscou et l'Ukraine.
Grâce à la mise en service en octobre d'une deuxième conduite, la capacité de transport du gazoduc a été doublée à 55 milliards de mètres cubes par an.