Chypre a besoin d'une aide de 17 milliards d'euros sur la période 2012-2016, a annoncé jeudi le ministre des Finances Vassos Shiarly, dont le pays, en récession, négocie avec la troïka (UE, BCE, FMI) pour obtenir un soutien financier.
"Le montant s'élève à quelque 17 milliards d'euros. C'est ce que nous avons dit par le passé si l'on considère que les banques ont besoin de 10 milliards", a-t-il expliqué à la presse, tout en précisant que ce dernier chiffre n'était pas un chiffre du gouvernement. Un audit indépendant sur les besoins des banques est en cours de réalisation.
Le président chypriote Demetris Christofias avait un peu plus tôt indiqué que Chypre était "très proche" d'un accord avec la troïka.
"Nous sommes sur le bon chemin et nous espérons conclure l'accord final très bientôt", a confirmé M. Shiarly. "Il ne reste plus que quelques questions que nous espérons régler très bientôt": la privatisation de l'autorité des télécommunications, la gestion des revenus tirés de la future production de gaz naturel et la question des salaires indexés.
Selon lui, si tout se déroule comme prévu, un mémorandum devrait être prêt pour la réunion de l'Eurogroupe du 3 décembre. L'approbation du texte pourrait nécessiter plusieurs semaines. Chypre devrait ensuite encore attendre six semaines avant de voir la première tranche d'aide débloquée, a-t-il détaillé.
Des représentants de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) sont arrivés à Chypre le 9 novembre pour négocier un programme d'austérité en contrepartie d'une aide au pays.