Les joueurs de la Ligue nord-américaine de hockey sur glace ne participeront pas aux jeux Olympiques de Pyeongchang en 2018 en Corée du Sud a annoncé la NHL lundi.
La NHL avait pourtant autorisé ses joueurs à disputer les Jeux d'hiver lors des cinq dernières éditions, interrompant sa saison régulière en conséquence. En mars, le président de la NHL Gary Bettman avait déjà laissé peu de doutes sur la participation des joueurs évoluant dans le plus grand championnat de hockey sur glace au monde.«Pourquoi y sommes-nous allés cinq fois ? Cela semblait être une bonne idée à l'époque, mais nous n'avons pu en constater aucun bénéfice», avait affirmé le patron de la NHL.
L'interruption de saison, d'une durée de trois semaines, était très impopulaire chez les patrons de club, et la ligue a annoncé que les tentatives de négociation avec le Comité international olympique, la Fédération internationale de hockey sur glace et le syndicat des joueurs de NHL avaient échoué. «Plusieurs mois ont passé et aucun dialogue constructif n'a eu lieu», a déploré la NHL dans un communiqué. «Au contraire, le CIO a réclamé que la participation de la NHL aux Jeux de Pékin en 2022 soit conditionnée à la participation à ceux de 2018 en Corée du Sud». Le refus du Comité international olympique (CIO) de proposer une compensation financière suffisante a aussi posé problème.
Priorité à la Coupe du monde
En 2014 à Sotchi, le CIO avait accepté de couvrir les frais de déplacement et d'assurance des joueurs, à hauteur de 14 millions de dollars, ce qu'il a refusé de rééditer pour 2018. «Nous considérons que le sujet est désormais clos», ajoute le communiqué. Cette décision signifie que de nombreuses stars ne devraient pas participer aux Jeux, à l'image de Sidney Crosby, médaillé d'or en 2010 et 2014 avec le Canada.
En revanche, certains comme le Russe Alex Ovechkin ont toujours assuré qu'ils participeraient aux JO peu importe l'avis de leur club. Les propriétaires de club ont depuis longtemps fait part de leur crainte d'exposer leur joueur à des blessures en plein milieu de la saison. Après les Jeux de Turin en 2006, Ed Snider, ancien ailier des Philadelphie Flyers, avait déclaré qu'il ne voyait pas l'intérêt d'un tel déplacement au vu du décalage horaire avec l'Amérique du Nord et de l'impossibilité de diffuser les matches en prime time.
La ligue nord-américaine semble beaucoup plus intéressée désormais par la Coupe du monde, événement qu'elle organise elle-même et dont la troisième édition a eu lieu à Toronto en septembre dernier. La prochaine compétition de ce type pourrait avoir lieu en 2020, a indiqué en mars Gary Bettman, pour qui «le projet est de continuer à le faire sur une base régulière».