Sur Instagram, il ne sera bientôt plus possible de faire une capture d’écran de photos envoyées en message privé. Une mesure visant à lutter contre la «sextorsion».
Méta passe à l’action. Il sera bientôt impossible sur Instagram, pour un utilisateur qui reçoit par message privé une image en «vue unique» ou en «relecture autorisée», d'effectuer une capture d'écran pour la conserver dans sa galerie photo. Méta a précisé qu’il sera également impossible de contourner cette interdiction en ouvrant les photos sur ordinateur. Le groupe américain entend renforcer la lutte contre la sextorsion, une des multiples dérives sur les réseaux sociaux.
Lutter contre la sextorsion
Le réseau social Instagram a annoncé, jeudi 17 octobre dernier, lancer sa campagne contre le chantage lié aux photos ou vidéos intimes, aussi appelé sextorsion. Les demandes peuvent inclure de l'argent ou des faveurs sexuelles. Certaines fonctionnalités, comme la vue unique sur Instagram ou Snapchat, favorisent ce type de pratique.
Face au problème, en plus d’avoir supprimé la capture d’écran de photos en messages privés, le groupe généralise également le «contrôleur de nudité» sur Instagram après l'avoir annoncé en phase de test. Initialement, paramétré par défaut sur les comptes des mineurs, la fonctionnalité détectera automatiquement les images avec de la nudité reçues sur la messagerie et les rendra floues.
Un renforcement supplémentaire pour les adolescents
Méta avait déjà pris une première série de mesures en avril dernier. Parmi elles, un contrôle renforcé sur les comptes des utilisateurs mineurs qui limitent leurs interactions avec des «comptes suspects». L'accès de ces comptes suspects aux listes d'abonnements et d'abonnés des utilisateurs mineurs, jusqu'ici restreint, sera désormais complètement bloqué. En juillet, Méta avait d’ailleurs procédé à la suppression de 63.000 comptes liés à de la sextorsion au Nigeria.
Plus que jamais le groupe prend conscience de la sécurité et la confidentialité de sa communauté. Une campagne de prévention contre la sextorsion destinée aux plus jeunes, aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, ainsi qu'en Australie est lancée par Méta.