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Love & Death : Elizabeth Olsen est magnétique dans le true-crime de HBO à voir sur Canal+ dès ce jeudi

Ce thriller intimiste est servi par des acteurs épatants, dont Elizabeth Olsen. [David E. Kelley Productions; Blossom Films; Texas Monthly]

Comment le rêve d'une épouse discrète et dévouée a-t-il tourné au cauchemar ? La série «Love & Death» arrive ce jeudi sur Canal+ et MyCanal. Dans ce drame basé sur une histoire vraie signé David E. Kelley, Elizabeth Olsen fait forte impression. Attention spoilers.

Dans «WandaVision», sa famille était une illusion magique. Ici, c’est son bonheur qui est une illusion... Elizabeth Olsen offre une performance magnétique dans «Love & Death», disponible dès ce jeudi 30 novembre sur Canal+ et MyCanal. L'actrice y incarne avec subtilité Candy, une femme au foyer, archétype de la «desperate housewife» de la fin des années 1970/début des années 1980 - une période dans laquelle la série nous plonge d'ailleurs parfaitement (avec son ambiance, ses décors et sa bande-originale aux petits oignons).

Très occupée par son club d'écriture et les ateliers pour enfants organisés avec sa communauté religieuse - communauté pieuse à l'apparence amicale mais pleine d'hypocrisie -, Candy s'ennuie  ferme dans la vie (et son couple) et se prend un jour à rêver «de plus». «Les hommes peuvent aller à leur travail et vivre leur carrière. Nous restons simplement à la maison, et c'est censé suffire (…) C’est dans la nature humaine de prendre le risque de chercher un petit frisson au risque de tomber», déclare-t-elle d'ailleurs sans fard à l'une de ses amies, avouant fantasmer sur le mari de Betty, une autre de ses copines. Un homme dont le sex-appeal n'est pourtant à première vue pas la première des qualités...

Mais qu'importe. Pour épicer son existence et tromper l'ennui de son quotidien, Candy est déterminée à entamer une liaison secrète avec lui. Une relation extraconjugale organisée dans les moindres détails et dont elle a soigneusement avec lui établi les règles et celle, suprême, de «ne faire souffrir personne». A son futur amant, elle assure que tout restera sans conséquence : «Je veux juste prendre du bon temps»... Ironie du sort, c’est le pire qui va advenir.

«Love & Death», nouveau bébé de David E. Kelley (papa d'«Ally McBeal», «Big Little Lies», «Nine Perfect Strangers»…) est un bijou de true-crime que le spécialiste des faux-semblants a créé pour HBO d’après une histoire vraie qui avait défrayé la chronique aux Etats-Unis.

41 coups de hache

Déclinée en sept épisodes, la mini-série réalisée par Lesli Linka Glatter, raconte plus précisément l'histoire vraie de Candy Montgomery (Olsen), une femme au foyer texane accusée du meurtre de son amie Betty Gore (Lily Rabe), deux ans après avoir eu une liaison avec le mari de cette dernière (Jesse Plemons). C'est, pour mémoire, cette même histoire qui avait inspiré la série «Candy» de Hulu en 2022 (avec Jessica Biel, Melanie Lynskey et Pablo Schreiber au casting).

Une affaire effroyable. Le 13 juin 1980, Candy s'était rendue chez son amie Betty pour prendre un maillot de bain afin de pouvoir emmener la fille de cette dernière à un cours de natation. Lors cette entrevue, Candy a tué Betty. Ce qui s’est passé entre les deux femmes, juste avant que cela ne finisse en bain de sang, avait à l’époque mis les médias en ébullition. Les deux derniers épisodes de «Love & Death» se consacrent justement, de manière passionnante, au très médiatisé procès. 

Ce n'est pas la première fois que David E.Kelley explore la vie des femmes au foyer, en cela «Love & Death» rappelle évidemment «Big Little Lies». Il développe une histoire similaire dans les deux cas, avec des femmes obsédées par l'apparence, et poussées par une rage refoulée vers des actes de violence. Il dresse par ailleurs aussi ici le portrait de personnes ordinaires qui se retrouvent piégées dans une terrible situation qu'elles ont déclenchée mais qu'elles ne méritent peut-être pas... 

Elizabeth Olsen offre, on le répète, une partition parfaite. Dès les premières notes du générique d'ouverture sur «Don't Let Me Be Misunderstood» de Nina Simone et le regard d’acier de l'actrice, «Love & Death» nous tient fermement en haleine et nous amène lentement mais sûrement à tenter de dépasser cet impossible : «comprendre» un crime atroce. Aller au-delà des apparences. C'est exactement l'exercice demandé aux jurés lors du procès : Candy avait revendiqué la légitime défense, mais comment quelqu'un pourrait-il frapper une personne 41 fois avec une hache en légitime défense ? La vérité, comme dans la vraie vie, est bien plus subtile qu’il n’y paraît. Ni noire, ni blanche, mais faite de nuances de gris, enfouie au fond du regard d’Olsen.​

«Love & Death» est diffusée sur Canal+ à partir de ce jeudi 30 novembre et tous les jeudis à 21h, à raison de deux épisodes par soirée, et disponible sur MyCanal.

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