Harrison Ford vient de fêter ses 80 ans, et s’apprête à enfiler le costume d’Indiana Jones dans le 5e volet de la franchise l’été prochain. En attendant de le revoir manier le fouet à l’écran, voici le classement des 10 meilleurs films de sa carrière.
The Mosquito Coast (1986)
Réalisé en 1986 par Peter Weir, «The Mosquito Coast» a été un échec commercial à sa sortie avant d’être réhabilité des années plus tard par la critique (une adaptation en série disponible sur Apple TV+ avec Justin Theroux dans le rôle principal a vu le jour). Harrison Ford y incarne le rôle d’Allie Fox, un inventeur de génie qui décide de tout plaquer pour emmener sa famille au fin fond de la jungle, en Amérique centrale, où il entend échapper au monde consumériste pour y bâtir la société utopique dont il a toujours rêvé. Mais l’aventure tourne au cauchemar quand Allie refuse de reconnaître son échec, et se transforme en despote pour sa famille, et ceux qui les entourent.
Ce n’est pas souvent que l’acteur interprète le méchant de l’histoire, et ce personnage se révèle particulièrement détestable à mesure que le film avance. Harrison Ford y donne la réplique à Helen Mirren, mais aussi au regretté River Phoenix, qu’il retrouvera trois ans plus tard sur le tournage d’«Indiana Jones et la dernière croisade», où le jeune comédien incarnera le célèbre archéologue durant son enfance.
American Graffiti (1973)
Avant de devenir un demi-Dieu à Hollywood, George Lucas s’était fait remarqué avec «American Graffiti», un film sur la jeunesse des années 1960 dans lequel il va offrir un rôle à Harrison Ford… qui travaillait sur un chantier au domicile du réalisateur. C’est à cette occasion que ce dernier va lui proposer d'incarner Bob Falfa, un jeune arrogant et charismatique qui n'a pas sa langue dans sa proche. Peut-être est-ce à ce instant que George Lucas a visualisé Harrison Ford pilotant le Faucon Millenium.
Air Force One (1997)
Le scénario est absolument convenu. Aucune originalité, certes. Mais Harrison Ford est étincelant dans le rôle du président Marshall dans «Air Force One», un vétéran de la guerre du Vietnam qui se retrouve à utiliser sa formation de soldat pour venir à bout de terroristes kazakhs venus détourner l’avion de l’homme à la tête de la démocratie la plus puissante au monde. Son face-à-face avec Gary Oldman, absolument parfait dans le rôle du vilain, vaut le détour (-nement).
Présumé innocent (1990)
Un des rôles les plus complexes d’Harrison Ford au cinéma. Dans «Présumé Innoncent», il incarne un procureur nommé Rusty Sabich qui va se retrouver accusé du meurtre d’une collègue avec laquelle il entretenait une liaison. Un adultère que sa femme semble découvrir au moment de l’affaire. Est-il vraiment le coupable ? C’est la question au cœur de ce film parfaitement mis en scène par le réalisateur Alan J. Pakula, qui parvient habilement à maintenir le suspens jusqu’à la révélation finale qui laisse les spectateurs sans voix. Un excellent film dans lequel l’acteur est tout simplement brillant.
Danger immédiat (1994)
Deuxième volet de l’adaptation des aventures de Jack Ryan sur grand écran, Harrison Ford est encore plus convaincant dans la peau du héros des romans de Tom Clancy après «Jeux de guerre», sorti deux ans plus tôt. Cette fois, il se retrouve mêlé à une vaste opération impliquant le président des États-Unis et un puissant cartel colombien dirigé par Ernesto Escobedo. Alors que le président tente de résoudre cette affaire par la force en utilisant des moyens illicites, Jack Ryan, devenu entre temps directeur adjoint du renseignement de la CIA, va essayer d’éviter un bain de sang en se reposant sur le droit international. Une course contre-la-montre débute alors face à des adversaires tout-puissants. Pas de quoi effrayer cet homme épris de justice.
Witness (1985)
Un an avant «Mosquito Coast», le réalisateur Peter Weir tourne «Witness» avec Harrison Ford, qui reste – encore aujourd’hui – le film qui vaudra à l’acteur son unique nomination aux Oscars pour le prix du meilleur acteur. Il y incarne le policier John Book, chargé d’enquêter sur un meurtre dont le seul témoin est un garçon de la communauté Amish. Blessé, il rejoint leurs terres pour protéger le garçon et sa mère, tout en découvrant le mode de vie particulier de cette communauté qui refuse la modernité. Une vraie réussite.
Le Fugitif (1993)
Harrison Ford au sommet de son art. Adapté d’une série télévisée des années 1960, «Le Fugitif» voit le comédien incarner le docteur Richard Kimble, un homme injustement accusé du meurtre de son épouse. Quand l'occasion se présente, il décide de prendre la fuite avec une seule mission en tête : identifier les véritables coupables. Pour se faire, il lui faut échapper à la chasse à l’homme orchestrée par l’US Marshal Samuel Gerard – parfaitement interprété par Tommy Lee Jones – qui est prêt à tout pour lui mettre la main dessus.
Blade Runner (1982)
Déjà incontournable avec «Star Wars», Harrison Ford participe à un film de science-fiction d’un autre genre avec «Blade Runner», l’adaptation d’une célèbre nouvelle de Philip K. Dick par Ridley Scott. Le comédien y incarne le rôle de Rick Deckard, un détective qui sort de sa retraite pour mener une ultime enquête dans un Los Angeles futuriste où vivent des androïdes surnommés Replicants. Parmi eux se trouve un groupe dirigé par Roy Batty, qui vient de massacrer l’équipage et les passagers d’un vaisseau spatial.
À mesure que les années passent, «Blade Runner» – dont une suite est sortie en 2017 avec Ryan Gosling – n’a cessé de se bonifier avec l’âge. D’autant plus après la sortie de la version finale de Ridley Scott. Harrison Ford y délivre une de ses meilleures performances à l’écran, et s’impose définitivement, à cette époque, comme un acteur incontournable d’Hollywood.
Star Wars : Un nouvel espoir (1977)
Han Solo restera à jamais comme un des personnages préférés de l’ensemble de la franchise Star Wars. Et la performance d’Harrison Ford sous les traits de cet anti-héros qui, avec ses répliques assassines et son caractère bien trempé, offre le contrepoint parfait au personnage de Luke Skywalker. Il a, en plus, le mérite de piloter le vaisseau spatial le plus cool de toute la galaxie cinématographique, le Faucon Millenium, au côté de son fidèle ami, Chewbacca.
Chacune des apparences de l’acteur dans la peau d’Han Solo est une joie indescriptible. On retiendra ici le premier volet, sa première apparition, comme le moment clef de la carrière d’Harrison Ford sous les traits de ce personnage culte.
Indiana Jones : les aventuriers de l’Arche perdue (1981)
Pas facile de faire un choix pour les deux premières places. Mais c’est finalement – après des heures de débat dans le cerveau de l’auteur de ces lignes – Indiana Jones qui s'installe sur la première marche du podium. Et le choix des Aventuriers de l’Arche perdue, le premier volet sorti en 1981, est également une décision en pleine conscience. Ce film sert d’introduction au personnage du professeur Henry Jones, et dès les premières scènes, on découvre cet archéologue bravant les dangers d’un temple péruvien truffé de pièges pour s’emparer d’une statuette en or qu’il tente de remplacer par un vulgaire sac de sable. Bordel mais quel génie !
À bien y réfléchir, ce sont les premières minutes de ce film qui donneront le ton à l’ensemble de la saga cinématographique. Les scènes d’action, les répliques, ce héros en apparence si vulnérable, sa vivacité intellectuelle, son humour si particulier, etc. Indiana Jones reste le personnage le plus incontournable de la carrière d’Harrison Ford. Et vous pouvez être certains que le cinquième opus, à découvrir au cinéma l’été prochain (le 28 juin 2023 exactement), sera un événement culturelle dont vous ne cesserez d'entendre parler.
À en croire une récente interview de Chris Pratt, qui a été un temps considéré comme le potentiel remplaçant du comédien dans la peau du célèbre archéologue, Harrison Ford lui-même possède un lien viscéral avec ce personnage qu'il compte emporter avec lui dans sa tombe. «Tout ce que je sais, c’est que j’ai lu une interview d’Harrison Ford et c’était suffisant pour m’effrayer. Il a dit : ‘Quand je meurs, Indiana Jones meurt.’ Je me suis ainsi demandé s’il viendrait me hanter si jamais je reprenais le rôle», a-t-il déclaré dans le podcast Happy Sad Confused.