Accepter de travailler sur la série «Impeachment : American Crime Story» en tant que productrice n’a pas été facile pour Monica Lewinsky qui redoute, encore une fois, de ne pas être comprise.
Dans un long article publié sur le site américain The Hollywood Reporter, l’ancienne stagiaire à la Maison Blanche, dont le nom est connu pour sa relation avec l’ancien président américain Bill Clinton, et le scandale qui a suivi, a expliqué comment elle en est venue à travailler sur Impeachment : American Crime Story à la demande du créateur de la série, Ryan Murphy.
Malgré plusieurs refus de la part de Monica Lewinsky – qui considérait s’être assez exprimée publiquement sur le sujet – ce dernier a réussi à la persuader de participer au projet après de nombreuses conversations téléphoniques, un dîner à Manhattan, et la promesse de lui faire intégrer la production afin qu’elle puisse avoir son mot à dire sur le tournage et les scripts. Un rôle difficile que Monica Lewinsky a tenté de tenir avec rigueur, sans laisser son expérience personnelle – et son ressenti – influencer son travail.
Suivie par un thérapeute
Sachant que replonger dans cet épisode traumatisant de son existence allait être une épreuve, elle avoue avoir engagé un thérapeute afin de l’accompagner tout au long du projet. «C’est très difficile, surtout vis-à-vis des éléments dramatiques qui doivent être intégrés à l’histoire», explique-t-elle, avouant ne s’être rendue sur le tournage qu’une seule fois pour une scène qui ne l’incluait pas.
Monica Lewinsky a, en revanche, rédigé de nombreuses notes à l’intention des auteurs afin de les guider sur certaines scènes (sauf toutes celles qui concernaient Bill et Hillary Cliton, «pour des raisons évidentes», dit-elle). Elle a même insisté pour qu’une scène où elle montre son string à Bill Clinton – et qui avait été mise de côté délibérément par les auteurs – soit inclue. Monica Lewinsky, qui savait que cette partie de l’histoire était de notoriété publique à la suite du procès, ne souhaitait pas qu’il soit supprimé.
«J’aurais aimé être égoïste et dire ‘c’est super les gars de ne pas vouloir montrer ça’, mais je connais la perception qu’à le public de cette histoire (…) Donc je me suis dit deux choses. La première est que je devais pas avoir un traitement de faveur parce que j’étais productrice, et deux, cela aurait été injuste de laisser les auteurs se faire incendier publiquement pour avoir refusé d’inclure cette scène», précise-t-elle.
Pourquoi avoir accepté de se confronter à nouveau à ses vieux démons, à ce moment de son existence ? «Je voudrais être sûr que cela n’arrive plus jamais à une jeune personne», dit-elle. Monica Lewinsky redoute toutefois une chose bien précise, «de ne pas être comprise une nouvelle fois» par l’opinion publique.