Le groupe ViacomCBS lance ce 8 février Pluto TV, un service de streaming sans abonnement qui proposera 40 chaînes inédites avec des films, séries et programmes financés par la publicité.
Cinéma, jeunesse, animation, télé-réalité, lifestyle, crime et investigation, humour, sport, documentaires… Les différents contenus proposés proviendront majoritairement des catalogues de ViacomCBS (groupe qui comprend notamment les marques MTV, BET, Paramount Channel, Comedy Central ou encore Nickelodeon), ainsi que «d’un grand nombre d’éditeurs et distributeurs internationaux et français».
Les utilisateurs auront accès sur le digital, directement et sans création de compte, à plus de 40 chaînes linéaires dont Pluto TV Ciné, Pluto TV Action ou encore Pluto TV Drama. A noter que, dans un premier temps, Pluto TV fonctionnerait uniquement en OTT (Over the top, ou Service par contournement en français) et pas encore depuis les box des opérateurs. Les services en OTT sont des services en ligne où la vidéo sur demande et la télé linéaire sont disponibles en streaming, et sans téléchargement, en règle générale financés par le visionnage de publicité par l'utilisateur.
«Nous savons que le public français apprécie les chaînes thématiques, sélectionnées et uniques, et nous avons donc de grandes attentes pour Pluto TV avec ses médias exclusifs et ses contenus dédiés», avait déclaré dans une interview pour Variety Raffaele Annecchino, le président de ViacomCBS pour les régions EMEA et Asie.
Un marché encore peu développé en France
Opérationnel aux Etats-Unis depuis 2014, le service - racheté par ViacomCBS en 2019 contre 340 millions de dollars - est actuellement présent dans 24 pays et revendique une audience de 36 millions d’utilisateurs. Son modèle économique basé sur la publicité, Pluto va-t-il submerger de spots les utilisateurs ? Le service dit s’être plié aux habitudes des Européens, habitués à voir moins de pub à l'antenne que les Américains. «Pour installer Pluto TV en Europe, nous avons baissé le nombre de spots», a confirmé le directeur de la plate-forme pour le continent, selon les propos d’Olivier Jollet lors d'une table ronde au MIPCOM relayés par l’AFP.
Le marché du streaming vidéo gratuit - sans compter Molotov/Mango, Youtube ou encore les replays des chaînes de télé - demeure encore peu développé en France, mais devrait connaître une accélération dans les prochaines années, en témoigne la plate-forme californienne Tubi et celle du géant japonais Rakuten qui ne cachent pas leurs fortes ambitions.