La petite souris va fêter ses 92 ans ce mercredi 18 novembre. En neuf décennies, l'évolution de son style graphique a été énorme, et on peut le suivre pas à pas sur la plate-forme de streaming Disney+.
Grâce à plusieurs playlists dédiée à la star de Disney, il est facile de faire le plein de courts-métrages et longs-métrages où la star de la maison joue un rôle central.
Steamboat willy (1928)
Troisième court-métrage de la série Mickey Mouse, «Steamboat Willie» est le premier au monde à bénéficier d'une bande-son synchronisée (un an après le premier film parlant, «Le chanteur de jazz»). Dans ce court-métrage en noir et blanc de sept minutes, sorti en 1928, les principales caractéristiques de Mickey sont déjà présentes, à savoir les oreilles rondes, le petit museau, les chaussures à bout rond et la culotte à deux boutons. En revanche, on peut noter que les yeux ont déjà évolué depuis le tout premier dessin animé, «Plane Crazy», où ils étaient démesurément grands.
fantasia (1940)
Attention chef d'œuvre. Douze ans après sa naissance, Mickey devient l'apprenti sorcier dans Fantasia, un véritable ovni dans les salles de cinéma. Troisième long-métrage Disney, après Blanche neige et Pinocchio, il est le premier à mettre Mickey en scène.
Le contexte est particulier puisqu'il s'agit aussi de remettre Mickey sur le devant de la scène, alors que ses acolytes Donald et Dingo sont devenus très populaires, au point d'avoir chacun leur propre série. Dans ce film entièrement musical, Mickey s'affranchit de son costume habituel pour devenir l'apprenti sorcier et il est doté d'une grande nouveauté : des pupilles. Elles permettent de rendre son regard beaucoup plus vivant et expressif.
La fête de Pluto (1952)
Dans les années 1950, Mickey évolue légèrement, avec l'ajout de sourcils, qui lui permettent notamment de faire les gros yeux à Pluto quand il a fait une bêtise. Dans «La fête de Pluto», on remarque également les vêtements de Mickey, qui sont très proches de ceux d'un Américain lambda. Terminé la culotte rouge à gros boutons (Nous y reviendrons). On le voit désormais en polo, en serviette de bain, en peignoir et pantoufles… Curieusement, pourtant, à partir de 1953, Mickey va se raréfier sur les écrans. Aucun court-métrage et encore moins de long-métrage à l'horizon.
Le Noël de Mickey (1983)
«Le Noël de Mickey» est une œuvre intemporelle, qui signe le grand retour de Mickey sur les écrans. Ce moyen-métrage de 26 minutes est une petite merveille. Dans cette adaptation de Charles Dickens, qui sera disponible sur Disney+ à partir du 4 décembre, Mickey incarne Bob Cratchit, un pauvre employé brimé par l'infâme Ebenezer Scrooge, joué par Picsou. Stylistiquement parlant, les sourcils ont disparu, mais les vêtements de ville sont toujours présents dans une aventure particulièrement fouillée et émouvante. Un classique régulièrement diffusé à la télévision pendant les vacances de Noël, mais ça, c'était avant l'arrivée des plate-formes de streaming.
Mickey perd la tête (1995)
Un joyau. A sa sortie, en 1995, le court-métrage «Mickey perd la tête» prend le public de court. Diffusée en salles avant «Dingo & Max» (une autre pépite) cette relecture de Frankenstein, longue de 7 minutes, nous fait découvrir un Mickey jamais vu jusqu'alors. Bestial et effrayant, il est en fait la victime d'une expérience scientifique qui a mal tourné. L'honneur est sauf, mais cette version hirsute et aux yeux injectés de sang, alors que Mickey porte sa culotte rouge traditionnelle, est devenue culte. Peluches, mugs, tirelires… toute la panoplie était disponible en boutique à l'époque. Seul petit reproche : il est malheureusement absent de la plate-forme Disney+, pour le moment.
La maison de mickey (2006)
On ne va pas se le cacher, le graphisme en 3D de «La maison de Mickey» a un vieilli. Mais cette série éducative a bercé plusieurs générations d'enfants à partir du milieu des années 2000. A travers des chansons et des jeux, toute la bande des héros Disney invite à découvrir les formes et les sons, et à résoudre des problèmes. Pour cette série tous publics, Disney a privilégié une vision classique, voire classiciste de Mickey. Avec succès, puisque 128 épisodes de 26 minutes ont vu le jour, au total.
A CHEVAL (2013)
Un incroyable medley à voir à tout prix. En six minutes à peine, «A cheval !» revisite l'histoire de Mickey avec un talent fou. Diffusé en salles à la fin de l'année 2013, juste avant «La Reine des neiges», il mêle animation traditionnelle et effets 3D, pour un résultat ébouriffant. Le petit film, notamment réalisé à partir d'archives noir et blanc dessinées par le grand Walt Disney lui-même, a d'ailleurs reçu l'Oscar du court-métrage en 2014, un succès qui s'était fait de plus en plus rare pour la firme aux grandes oreilles, au cours des décennies précédentes.
Le MONDE MERVEILLEUX DE MICKEY (2013 et 2020)
Malgré son titre un peu tiède, «Le Monde merveilleux de Mickey» est à voir, absolument. Cette nouveauté s'inscrit dans la continuité d'une autre série, sobrement intitulée «Mickey Mouse», datant de 2013, qu'il serait dommage de snober. Multi-récompensée et diffusée sur Disney Channel, elle a été une véritable bouffée d'air frais dans l'univers Disney, grâce à un humour omniprésent et pas toujours bon enfant. D'épisode en épisode, les références sont multiples, pour le plus grand plaisir des fans adultes, qui en redemandent.
Dans «Le Monde merveilleux de Mickey», on garde cet état d'esprit et on pousse le bouchon encore plus loin, comme le démontre la bande-annonce. Les deux premiers épisodes de cette «suite» arrivent à partir de ce mercredi sur Disney+. Au total, la première saison sera constituée de dix épisodes, programmés le vendredi, à raison de deux épisodes de sept minutes par semaine, dès le 27 novembre.