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Apprendre à t’aimer : le téléfilm sur la trisomie à voir ce soir sur M6

Le comédien s'essaie à un premier rôle dramatique dans ce téléfilm touchant. [Jean-Claude Moireau/Wonder Films/M6]

M6 diffuse ce mardi 8 septembre à 21h Apprendre à t’aimer, un téléfilm avec Ary Abittan et Julie de Bona, sur un couple dont les rêves vont être bousculés par la naissance de leur fille, porteuse de trisomie 21.

Habitué aux rôles comiques, Ary Abittan incarne ici avec la gravité qui s’impose un père meurtri qui n’arrive pas à surmonter le regard des autres face au handicap de sa fille, tandis que Julie de Bona se glisse dans la peau de son épouse, une mère qui fait face coûte que coûte au chamboulement que représente l’arrivée de ce nouveau-né « différent ». Alors que Franck montre un certain rejet vis-à-vis de Sarah, Cécile n’a pas d’autre choix que de porter la responsabilité de cette enfant, seule. En plus d’assumer le regard des autres, elle accompagnera Sarah dans tout le processus de suivi médical et délaissera un temps sa vie de femme au profit de sa vie de mère.

Coup de cœur au Festival de Luchon, Apprendre à t’aimer retrace avec une grande sensibilité le parcours de ces deux parents. La réalisatrice Stéphanie Pillonca - à qui l’on doit notamment «Je marcherai jusqu’à la mer» et «Laissez-moi aimer» et qui abordera à nouveau le thème de la parentalité dans le documentaire «C'est toi que j'attendais» qui sortira en salles le 23 décembre prochain - s'est immergée dans le quotidien de familles avec de jeunes enfants porteurs de la trisomie 21. Son souhait était de démonter les stéréotypes. « Les mamans et papas d’enfants en situation de handicap ont connu l’aridité de la vie. J’ai essayé de refléter leur réalité », a confié la réalisatrice à Ouest-France. Une volonté partagée avec la mère de la petite Naomi au cœur du téléfilm. La jeune trentenaire qui donne régulièrement des nouvelles de sa fille sur Instagram avait « envie de contribuer à déstigmatiser ce handicap et d'échanger avec d'autres sur ce sujet ».

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bonjour, J'apparais peu ici mais je suis Marjolaine. La maman de Naomi (et Hannah). Une maman voulait discuter avec moi mais elle m'a dit qu'elle ne connaissait pas mon nom... Oups... C'est vrai que je ne suis pas sure de m'être présentée ici ! Alors voilà, pour faire bref : j'ai 29 ans, j'aime le café, la montagne et la réglisse. Plus sérieusement, j'ai commencé cet insta, il y a bientôt 1 an car à l'époque je connaissais peu de comptes francophones qui abordaient la trisomie 21 sauf , évidemment @lextraordinairemarcel qui nous représentait bien avec son copain @luislesuperheros ! (Maintenant j'en connais pleins d'autres, que des supers et certains existent depuis longtemps en fait). J'avais envie de contribuer à déstigmatiser ce handicap et d'échanger avec d'autres sur ce sujet et cette aventure extraordinaire. Je ne le regrette pas ! C'est vraiment une incroyable communauté où règne la bienveillance  où les progrès des uns et des autres sont célébrés par tous les autres. Alors merci à vous tous de faire parti de cette aventure. #downsyndromecommunity #trisomie21 #theluckyfew #maman #partage #beingamom

Une publication partagée par Naomi Joy (@lajolieviedenaomi) le

L’actrice Julie de Bona a d’ailleurs recueilli sa parole pour se préparer au tournage. « J’ai échangé avec les mamans des petites comédiennes, Naomi et Coline (qui incarne Sarah dans les dernières minutes du film, ndlr) qui m’ont parlé de leurs parcours », explique-t-elle. « Que ces mamans me racontent leurs expériences, a été le meilleur travail possible. J’étais connectée à elles, je sentais leur détresse et leur souffrance. Elles m’ont communiqué la peur qu’elles ont de perdre leur petite fille... nous savons que ces enfants sont un peu plus fragiles, ils sont suivis en permanence (parcours hospitalier et scolaire), leur intégration dans la société est parfois plus délicate. Toute cette émotion m’a bouleversée et j’ai voulu la retransmettre à l’écran ».

De son côté, Ary Abittan incarne Franck, un professeur de judo passionné. En couple avec Cécile, ils sont impatients d’accueillir leur premier enfant. Mais à la naissance de Sarah, le monde idéal qu’il s’était imaginé s’effondre et démarre pour lui un long chemin vers l’acceptation de la différence.

L’acteur a confié être particulièrement sensible au sujet : « Je suis père de trois enfants alors je me suis simplement demandé, en tant que papa, comment j’aurais réagi dans cette situation. Nous en avons beaucoup discuté avec la réalisatrice Stéphanie Pillonca et j’ai eu la chance de rencontrer la famille de Naomi et des papas qui avaient fait face à la naissance d’un enfant porteur de trisomie 21. Et j’avais connaissance du handicap puisque j’avais une cousine porteuse de trisomie, partie trop tôt, hélas (…) J’ai senti et compris qu’en fait ces enfants ne demandent qu’à être aimés et à être intégrés dans la société. J’ai été frappé par l’amour réciproque qui existait entre ces parents et ces enfants. Ils ont vraiment quelque chose d’extraordinaire. Ils redonnent confiance en l’être humain ».

La diffusion du téléfilm sera suivie d’un plateau consacré à la trisomie 21, présenté par Flavie Flament, ainsi que de deux documentaires liés au sujet : « Autistes ou trisomiques : différents et heureux ! » et « Trisomiques... et alors ? ».

Apprendre à t’aimer, mardi 8 septembre à 21h sur M6.

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