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Confinement : les 5 programmes à streamer quand on a déjà tout regardé

Le personnage de Miranda Sings dans la série «Haters back off» sur Netflix.[© capture d'écran / Youtube / Netflix]

Le confinement dure depuis près de 15 jours, et certains ont déjà fortement épuisé les réserves de films et de séries disponibles en streaming. Comment en être certain ? Si vous visionnez un de ces 5 programmes sur Netflix, c’est que vous êtes arrivés à un point où vous ne savez plus quoi regarder (et qu’il serait temps d’ouvrir un livre).

Ce qui n’est pas dramatique en soi. Car parfois, il est possible de trouver d’étranges pépites dans les tréfonds des plate-formes de streaming. Des fictions tellement étranges qu’elles en deviennent fascinantes (sous réserve de faire preuve de second degré), à la fois gênantes et captivantes. Pour vous, on a fait un tour d’horizon de 5 ovnis – films et séries – dénichés sur Netflix pour ceux qui n’ont vraiment pas froid aux yeux.

Murder mystery

La façade est magnifique ! Quand on voit les noms d’Adam Sandler (bon, ok, il inspire plutôt la méfiance), Jennifer Aniston et Luke Evans (Le Hobbit, La Belle et la bête), on se dit que cette comédie policière possède un certain attrait. Quand on voit que Danny Boon est également au casting, là, notre curiosité devient irrésistible.

L’histoire est celle d’un couple, un inspecteur de police new yorkais et sa femme, qui rencontrent un milliardaire à bord de leur avion de ligne volant en direction de l’Europe. Ce dernier les invite à une réunion de famille sur son luxueux yacht. Quand un homme est assassiné à bord, ils deviennent les principaux suspects suite à la dénonciation des autres convives.

Énorme succès d’audience sur la plate-forme de streaming, Murder mystery n’en reste pas moins un nanard transpirant d’un humour graveleux, et reprenant les poncifs de la comédie policière sans se poser de question. L’ensemble est à ce point hallucinant que ce film en deviendrait presque sympathique, tellement on rit devant les incohérences, la platitude des dialogues, et l’absurdité de certaines scènes.

The Silence

Quand une recette fonctionne, pourquoi ne pas essayer de la reproduire un peu différemment, histoire de surfer sur la vague du succès ? Probablement (fortement) inspiré par le film Sans un bruit, The Silence reprend peu ou prou la même trame narrative avec une histoire de bestioles ultra-sensibles aux bruits qui viennent décimer la population au moindre son.

Sauf que cette fois, ce ne sont pas des Aliens qui sèment le chaos, mais un étrange animal ressemblant à une chauve-souris (décidemment), découvert lors de l’exploration d’une grotte. Les bestioles, apparemment très énervées par ce réveil un peu trop brusque, s’attaquent aux humains et aux animaux. Une famille tente de survivre au carnage, et d’échapper à un étrange culte qui cherche à les recruter pour une mystérieuse raison.

Les téléspectateurs reconnaîtront quelques visages rien qu’en visionnant la bande annonce, notamment Stanley Tucci (Hunger Games, Transformers) et Kiernan Shipka (Mad Men, Les nouvelles aventures de Sabrina). Le film n’est pas vilain en soi, mais le scénario sent clairement le réchauffé. Détail amusant : Stanley Tucci est le beau-frère d’Emily Blunt – dont il a épousé la sœur - et de John Krasinsky, qui sont mariés, mais aussi interprètent les rôles principaux dans Sans un bruit.

The Bad Batch

Les avis sont partagés concernant The Bad Batch. Un film long et ennuyeux pour certains, conte futuriste sous-estimé pour d'autres, il compte dans ses rangs des acteurs de premiers plans, avec notamment Keanu Reeves dans le rôle d’un gourou au look improbable, Jason Momoa, Jim Carrey (dans une brève apparition), Diego Luna, ou encore Giovanni Ribisi.

La comédienne Suki Waterhouse y incarne Arlen, une jeune femme s’aventurant dans un désert texan devenu le réceptacle des rebuts de la société américaine. Une zone de non-droit peuplée de marginaux et de cannibales, où elle va faire la rencontre de Miami Man, un étrange colosse, et du gourou qui se fait appeler Le Rêve.

Dans un univers post-apocalyptique qui n’est pas sans rappeler celui d’un Mad Max, The Bad Batch possède une esthétique indéniablement séduisante. Mais le scénario manque de muscle (contrairement à Jason Momoa) pour réussir à s’imposer comme une œuvre vraiment marquante. Le temps paraît étrangement long, et les personnages parviennent difficilement à se rendre attachants. On soulignera toutefois la bande originale plutôt bien fournie. Un film dispensable, à ne regarder qu’en cas de pandémie prolongée.

Gypsy

La première série de Naomi Watts n’est pas entrée dans les annales de la télévision. Elle y incarne Jean Holloway, une psychothérapeute qui mène une existence sans surprise dans la banlieue new yorkaise. Ses méthodes de travail auprès de ses patients soulèvent quelques questions, puisqu’elle n’hésite pas à partir à la rencontre de leurs proches dans le but de les aider. Pour ce faire, elle endosse une autre identité, celle de Diane, une journaliste freelance.

Les choses se compliquent quand elle fait la rencontre de l’ex-petite amie d’un de ses patients, avec laquelle elle se met à flirter. Une relation qui vient compromettre l’équilibre de sa vie si bien rangée en apparence.

Tout le talent de Naomi Watts ne peut suffire à empêcher Gypsy de s’égarer dans une histoire alambiquée où les motivations des personnages restent trop souvent floues. La promesse de départ est intrigante, mais jamais la série ne parvient à trouver son rythme au long de ses dix épisodes. Cette plongée dans le quotidien d’une femme issue de la bourgeoisie new yorkaise frôle à telle point la caricature qu’elle en deviendrait parodique. Et pourrait faire sourire les plus audacieux prêts à se lancer à la découverte de cette série.

Haters back off

La série de la gêne. Présentée comme une comédie moderne surfant sur l’humour qui naît du malaise, Haters back off est arrivée en 2016 avec une première saison centrée sur Miranda Sings, une jeune femme vivant dans une banlieue pavillonnaire sans charme aspirant à devenir une célébrité. Persuadée d’avoir un talent qui ne demande qu’à être révélé aux yeux de tous sur Internet, elle se met à publier des vidéos de ses reprises de tubes célèbres. Les échecs s’accumulent, ce qui ne décourage pas la jeune femme pour autant.

Haters back off est une fiction née du personnage créée en 2008 par la youtubeuse américaine Colleen Ballinger, baptisée Miranda Sings. Et qui donne ce genre de vidéos :

Décliner ce personnage en série télévisée était une bonne idée, au premier abord. Mais le ton général de la série, la méchanceté et le caractère insupportable de Miranda Sings, ne parviennent que difficilement à faire ressortir le second degré sur la durée. Il en résulte un sentiment de malaise croissant autour d’un personnage qui manque de nuances, et auquel on ne parvient jamais à s’attacher.

La 2e saison, mise en ligne en 2017, vient toutefois sauver la série, avec moins d’excentricités de la part du personnage principal, et une meilleure maîtrise dans l’illustration de ses failles. Un ovni télévisuel comme il est rare d’en découvrir.

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