Lorsqu’une personne réprimande sérieusement quelqu’un, on dit parfois qu’elle lui «passe un savon». Une expression apparue dans le courant du XVIIe siècle, dont l’origine est à chercher du côté des lavoirs utilisés par les lavandières.
A l’époque, tout en discutant, elles y nettoyaient et blanchissaient les draps et les vêtements avec du savon, puis en leur assenant des grands coups de battoirs, des palettes de bois.
Ces gestes très énergiques des lavandières, qui visaient à extraire les impuretés du linge, ressemblaient ainsi à une correction en règle. Par comparaison, l’expression «savonner la tête» a été imaginée pour désigner une raclée infligée à une victime.
Puis, au fil du temps, les coups ont laissé la place aux réprimandes, et le «savon», que l’on peut «passer» ou «prendre», a pris des allures de sermon.