Lorsqu’une personne poursuit une idée fixe ou un loisir auquel il consacre une grande partie de son temps, on dit parfois qu’elle «a une marotte».
Une expression dont l’origine remonte au courant du XIVe siècle, au sein des cours royales. A l’époque, ce terme désignait en effet une figurine dotée d’un bonnet tricolore, montée au bout d’un sceptre.
Celle-ci faisait partie de la panoplie des accessoires constituant le costume des fous du roi. Dotés de ce petit attribut, les bouffons pouvaient ainsi se permettre de lancer des plaisanteries sur des classes sociales supérieures sans avoir à craindre des conséquences fâcheuses.
Au début du XVIIe siècle, le mot a pris le sens figuré de «folie», si bien que le poète Furetière écrivait alors «à chaque fou sa marotte». Puis, avec le temps, cette expression a évolué et son sens s’est atténué, pour faire référence plus simplement à une «manie».