Lorsqu’un individu contient sa colère face à une situation agaçante, on dit parfois qu’il «ronge son frein». Une expression apparue au XIVe siècle dans le domaine de l’équitation.
A cette époque, les cavaliers utilisaient le mot «frein» pour faire référence au fameux mors du cheval. Cette pièce de métal est placée dans la bouche de l’animal. Reliée aux rênes, elle permet de le guider et de régler son allure, notamment pour ralentir sa course.
Mais lorsque le cheval est laissé seul, il arrive qu’il s’impatiente et ronge ainsi son frein – littéralement – en attendant le retour de son cavalier ou de son cocher, faute d’avoir mieux à faire.
La locution a ensuite été reprise dans le langage courant au XIXe siècle. A noter que le terme «mors» est aussi utilisé dans la locution «prendre le mors aux dents», synonyme d’accélérer pour accomplir une action.