Lorsqu’une personne est très inquiète, on peut dire qu’elle «se fait du mouron». Une expression apparue dans le courant du XVIIIe siècle, et qui provient du domaine de l’horticulture.
A l’origine, le «mouron» désigne en effet une petite plante sauvage que l’on trouve dans les champs et les jardins, en Europe et en particulier en France. Elle est facilement reconnaissable, car ses feuilles ont une forme touffue, agrémentée de petits poils blancs sur les bords.
Le terme a vite été repris en argot pour faire référence à la pilosité, et notamment aux cheveux. Par extension, l’expression «se faire du mouron» a fini par devenir synonyme dans le langage populaire de «se faire des cheveux blancs».
On disait aussi «ne plus avoir de mouron» pour dire qu’on était chauve. Si le mot «mouron» n’est plus employé seul aujourd’hui, l’expression a subsisté.